Contre la violence des gangs, l’UE veut faciliter l’achat légal d’armes

Faciliter le commerce des armes à feu comme stratégie de lutte contre l’utilisation illicite des pistolets et des carabines. Le nouveau Stratégie de l’UE mettre fin à la violence des organisations criminelles a été annoncée par la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, dont le pays, la Suède, a récemment connu une situation inquiétante augmentation de morts par balles. « La violence des gangs augmente dans l’UE et les chances de ces groupes de trouver des armes augmentent. » De plus, « il y a un sérieux manque de chiffres exacts sur les armes à feu illégales en circulation ». Selon les estimations, « il y en a 35 millions dans l’ensemble de l’UE, alors que dans le système d’information de l’espace Schengen il y a 630 mille armes volées », s’alarme le commissaire.

Mais au lieu de réduire le nombre d’armes en circulation, la Commission a décidé de « faciliter le commerce légal des armes à feu à usage civil et de réduire la charge administrative pour les fabricants, commerçants et utilisateurs d’armes à feu », a annoncé l’exécutif européen. Plus précisément, la proposition vise à introduire « des procédures d’importation et d’exportation simplifiées pour les chasseurs, les tireurs sportifs et les exposants ». L’une des nouveautés est qu’« aucune autorisation préalable d’importation ou d’exportation ne sera requise pour les chasseurs munis d’une carte européenne d’armes à feu ».

La Commission souhaite également « des procédures claires et communes pour l’importation, l’exportation et le transit des armes à feu à usage civil, de leurs composants essentiels, des munitions et des armes de signalisation et d’alarme ». Par exemple, ils veulent exonérer « les fabricants, revendeurs et utilisateurs d’armes à feu de la taxe pour obtenir une licence d’importation ou d’exportation ».

Le gros lot de la guerre : ainsi le conflit ukrainien a fait exploser les achats d’armes

La mesure présentée, poursuit-il, introduit un nouveau système européen d’octroi de licences électroniques permettant aux fabricants et revendeurs d’armes de demander une autorisation d’importation et d’exportation. Un outil électronique qui remplacera « les différents systèmes nationaux, majoritairement papier ». « Ce nouveau système sans papier fera gagner du temps aux candidats et simplifiera le processus », souligne la mesure.

La répression des armes illégales touchera principalement les armes de bricolage. En effet, la Commission souhaite des normes techniques plus strictes pour les armes d’alarme et de signalisation, « qui sont des dispositifs fabriqués pour ne pouvoir tirer qu’à blanc, des gaz lacrymogènes ou des munitions irritantes ». Les nouvelles règles sont conçues pour « empêcher qu’elles ne soient transformées en armes à feu létales ».

Bruxelles souhaite également mettre en place « un certificat d’utilisateur final pour les armes à feu les plus dangereuses » qui « certifiera que l’acheteur est le destinataire final de la marchandise et n’envisage pas de la céder à quelqu’un d’autre ». Une mesure qui, selon l’exécutif européen, « réduira le risque de détournement d’armes à feu du marché légal vers le marché noir pendant ou après l’exportation ». Les règles proposées vont maintenant être examinées par le Conseil et le Parlement européen.

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