Au Brésil, la Cour suprême a décidé d’inclure l’ancien président Jair Bolsonaro dans une enquête sur l’attaque contre des bâtiments gouvernementaux à Brasilia le 8 janvier. « Les déclarations de Jair Bolsonaro ont été une occasion supplémentaire où l’ancien président s’est placé dans une position théoriquement criminelle et offensive envers les institutions, en particulier la Cour suprême ». C’est ce qu’a affirmé le juge de la Cour suprême du Brésil, Alexandre de Moraes, qui a donc autorisé le parquet national à mettre en examen l’ancien président du Brésil : selon l’acte d’accusation, il aurait inspiré l’assaut contre les institutions brésiliennes par le ses partisans. Une attaque qui a rappelé à beaucoup l’assaut contre le Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021 par des partisans de l’ancien président Donald Trump.
Il est notamment fait référence à une vidéo publiée par l’ancien président sur Facebook le 11 janvier dans laquelle Bolsonaro laisse entendre que la victoire électorale du président Luiz Inácio Lula da Silva est le résultat d’une manipulation de la Cour suprême et du Tribunal électoral supérieur. Pendant ce temps, le ministre de la Justice, Flavio Dino, a annoncé que dans les prochains jours, il y aurait d’autres arrestations pour participation à l’assaut de dimanche dernier.
« Il est important de souligner que Bolsonaro s’est livré à plusieurs reprises aux mêmes comportements pour lesquels il fait désormais l’objet d’une enquête », a ajouté le juge qui a ainsi donné une réponse positive à la demande du procureur d’impliquer Bolsonaro dans l’enquête sur la révolte de dimanche dernier. Bolsonaro, qui fait face à une série d’enquêtes chez lui dans l’exercice de ses fonctions présidentielles, est en Floride depuis le 30 décembre. Selon les médias, son intention est de rester aux États-Unis pendant au moins un mois.