Des centaines d’arrestations après une tentative de coup d’État au Brésil

Un peu plus de deux ans après que les partisans de Donald Trump ont pris d’assaut le Congrès américain, des centaines de partisans de l’ancien chef de l’État Jair Bolsonaro ont pris d’assaut les trois principaux palais du pouvoir brésilien : le Parlement, la Cour suprême et le palais du Planalto lui-même, qui abrite les bureaux du président.

Une tentative de coup d’Etat de l’ultra-droite qui a plongé Brasilia dans le chaos pendant quelques heures, avant que le président Lula ne décrète une intervention fédérale dans le quartier de la capitale et que la police ne reprenne le contrôle des trois immeubles.

Le chaos dans le pays vient de la reconnaissance de la victoire de Lula aux élections présidentielles : les militants, dont beaucoup arborent le drapeau jaune et vert du Brésil, symbole de la mouvance d’extrême droite de Bolsonaro, espéraient déclencher un coup d’État militaire mais seuls certains les services de police se sont rangés du côté des émeutiers.

Un partisan de l'ancien président Jair Bolsonaro

Lula, qui a qualifié les assaillants de « fascistes fanatiques », a identifié l’origine de l’agression dans certaines attitudes et discours de Bolsonaro, et notamment dans son refus de reconnaître sa défaite aux dernières élections présidentielles. Mais l’ancien chef de l’Etat, qui s’était rendu en Floride avant même l’investiture de son successeur, a rejeté les accusations portées contre l’expéditeur.

Tension entre la police et l’armée

La police fédérale a tenté de repousser les partisans de Bolsonaro

Dans la nuit, l’armée brésilienne a empêché la police d’entrer dans la zone de Brasilia où campent de nombreux partisans de l’ancien président. Coordonner l’intervention des forces fédérales Ricardo Capelli, désignées par le président Luiz Inacio Lula da Silva.

Lula lui-même a convoqué aujourd’hui une réunion d’urgence des 27 gouverneurs du pays pour aborder la question. Parmi les gouverneurs ne devrait pas figurer celui de Brasilia, Ibaneis Rocha, qui aurait été destitué par la Cour suprême accusé d’être impliqué dans l’attentat bolsonariste. « Absolument rien ne justifie l’existence de camps remplis de terroristes, parrainés par divers donateurs et avec la complaisance des autorités civiles et militaires en totale subversion du nécessaire respect de la constitution fédérale », lit-on dans l’ordonnance du juge de la Cour suprême du Brésil, Alexandre de Moraes qui a appelé l’armée à démanteler tous les camps de partisans de l’ancien chef de l’État Jair Bolsonaro à travers le pays dans les 24 heures et a dit à la police d’arrêter tous les manifestants encore dans la rue.

« Nous avons déjà identifié les 40 bus qui sont allés à Brasilia et tous les sponsors de ces bus. Il y a encore des gens en ce moment sur Internet qui parlent de continuer les actes terroristes. Et ils ne pourront pas détruire la démocratie. » Brésilien », a déclaré le chef de la justice o, qui a condamné l’agression en la qualifiant « d’acte de « terrorisme » et de « coup d’Etat ».

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