entreprises contre les plans de l’UE

La Commission européenne annoncera fin novembre une campagne de répression contre l’utilisation et l’abus de plastique dans les emballages. Le texte, comme le rapportent les lobbies du secteur, devrait fixer un seuil minimum de 20 % de matière recyclée que les entreprises concernées devront utiliser dans leurs emballages pour les boissons et aliments vendus à emporter ou livrés directement à domicile. Un secteur en croissance depuis plusieurs années et qui a littéralement explosé pendant la pandémie, lorsque l’interdiction de consommer des repas et boissons dans les bars ou restaurants a poussé des millions d’Européens à se tourner vers les plateformes de livraison de nourriture. La mesure affectera également l’emballage des produits vendus dans les supermarchés mais d’une manière différente de la vente à emporter.

Plusieurs entreprises impliquées dans la mesure ne semblent pas du tout contentes de devoir passer au plastique recyclé. Quatre lobbies de catégories importantes – l’Association européenne des jus de fruits, The Brewers of Europe, Natural Mineral Waters Europe, UNESDA Soft Drinks Europe – ont sévèrement attaqué la proposition de révision des règles actuelles de l’UE sur les emballages, ce qui crée une « profonde inquiétude » pour les entreprises parce que « si imposés, ces objectifs élevés, disproportionnés et injustifiés auraient un impact profond sur nos secteurs respectifs ». Selon les entreprises du secteur des boissons, la compression des plastiques représente « une menace existentielle pour nos nombreuses petites et moyennes entreprises » et « conduirait au démantèlement d’un certain nombre de systèmes de recyclage existants très efficaces ».

Selon des rapports d’associations professionnelles, la Commission devrait proposer de fixer des objectifs de réutilisation à 20 % d’ici 2030, puis de les augmenter à 75 % d’ici 2040. Les limites devraient être imposées au niveau national pour être respectées « par chaque producteur individuel », se sont plaints les représentants des entreprises. .

En Turquie, des enfants de 9 ans travaillent dans des centres de recyclage des déchets. Et ils tombent malades

Un autre point controversé de la proposition encore en préparation à Bruxelles concerne les minima de recyclabilité des emballages. Tel que rapporté par Euractiv, la Commission européenne veut établir par la loi que 95 % du poids de l’emballage doit être propre au recyclage pour être considéré comme « recyclable ». Un choix qui, se sont plaints les représentants du secteur, créerait plusieurs problèmes pour l’industrie de l’emballage. D’où l’appréhension des premières rumeurs de réforme encore en cours de définition au Palazzo Berlaymont, siège de la Commission.

4.4/5 - (12 votes)

Laisser un commentaire