Stop aux touristes russes, la Pologne et les pays baltes ne reconnaîtront plus leurs visas Schengen

Les États baltes et la Pologne fermeront presque complètement les frontières aux citoyens russes, ce qui leur rendra de plus en plus difficile l’entrée en Europe, même pour le tourisme. Le durcissement annoncé par l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et Varsovie aura lieu d’ici le 19 septembre. Les chefs de gouvernement des quatre pays membres ont souligné dans une déclaration commune que « voyager dans l’Union européenne est un privilège, pas un droit de l’homme », ajoutant qu’ils jugeaient « inacceptable que les citoyens de l’Etat agresseur puissent voyager librement dans l’UE, alors qu’en même temps des gens en Ukraine sont torturés et tués. »

Depuis des semaines, le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait pression sur l’UE et les États-Unis pour interdire complètement aux Russes de se rendre en Occident, en guise de représailles contre l’invasion ordonnée par Vladimir Poutine il y a six mois. Une interdiction des vols directs à destination et en provenance de la Russie est déjà en place dans l’Union, mais de nombreux touristes munis de visas atteignent les pays frontaliers européens par voie terrestre et prennent un avion à partir de là. L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et Varsovie avaient déjà suspendu l’octroi de visas, mais étaient tenus de respecter ceux de l’espace Schengen de libre circulation délivrés par d’autres nations. Désormais, avec cet arrêt, il sera beaucoup plus compliqué et coûteux pour les Russes de venir en Europe et si la Finlande et la Suède devaient imposer la compression, en fait toutes les voies d’entrée directes vers l’Europe seraient bloquées pour les citoyens de la Fédération.

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L’une des routes restantes est celle de la Turquie, étant donné que Turkish Airlines opère toujours en Russie et donc avec une escale dans le pays anatolien, vous pouvez toujours rejoindre une nation de l’Union, même si les coûts augmentent beaucoup. La semaine dernière, les ministres des Affaires étrangères de l’UE sont parvenus à un accord sur la suspension d’un accord de 2007 avec Moscou qui facilitait la délivrance de visas, rendant ainsi la pratique plus difficile et plus coûteuse aujourd’hui. Les quatre pays se sont félicités de cette décision, considérée comme une première étape, mais ont souligné que des mesures supplémentaires sont nécessaires à la fois pour limiter drastiquement le nombre de visas délivrés, notamment touristiques.

« Parmi les citoyens russes entrant dans l’espace Schengen, il y a des gens qui arrivent dans le but de porter atteinte à la sécurité de nos pays, car les trois quarts des citoyens russes soutiennent la guerre d’agression de la Russie en Ukraine », lit-on dans la déclaration commune des quatre premiers ministres, Ingrida Simonyte de Lituanie, Krisjanis Karins, Kaja Kallas d’Estonie et Mateusz Morawiecki de Pologne. Les quatre premiers ministres ont souligné que « la plupart des visas ont été délivrés à des citoyens russes avant l’agression à grande échelle de la Russie en Ukraine, dans des conditions et des considérations géopolitiques différentes ». Comme les conditions ont maintenant changé, ces visas ne sont plus valables pour eux.

Les quatre pays ont souligné qu' »il ne s’agit pas d’une véritable interdiction d’entrée et que les exceptions légitimes convenues resteront en vigueur », comme celles pour les dissidents, les cas humanitaires ou les missions diplomatiques. « Nous soutenons pleinement la nécessité de continuer à soutenir les opposants à le régime de Poutine et de leur offrir la possibilité de quitter la Russie », lit-on dans le communiqué commun.

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