Violences faites aux femmes, boom des appels au numéro d’urgence pendant le confinement

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Les données du rapport Istat sur « Les violences basées sur le genre au temps du Covid » sur les appels reçus du numéro vert 1522 entre le 1er mars et le 16 avril. Les signalements à la police pour mauvais traitements, blessures et passages à tabac diminuent


Depuis le début du confinement en Italie, le nombre d’appels téléphoniques reçus du 1522, le numéro d’urgence gratuit contre les violences sexistes et le harcèlement, a considérablement augmenté. Comme l’a rapporté Istat, les appels téléphoniques valides au 1522 étaient de 73 % supérieurs à ceux de la même période de 2019 et les victimes ayant demandé de l’aide sont au nombre de 2 013 (avec une augmentation de 59 %).

L’Istat a comparé la période entre le 1er mars et le 16 avril 2020 avec le même intervalle de temps de l’année précédente, soulignant une « forte augmentation des demandes d’aide » même si, précise l’institut statistique, « il n’est pas possible d’établir s’il s’agit d’une expression d’une augmentation des violences subies » : cette augmentation, en effet, « n’est pas nécessairement imputable à une violence accrue mais à des campagnes de sensibilisation qui ont permis aux femmes de se sentir moins seules ».

Moins de signalements de maltraitance et de féminicide

Istat signale également une baisse des signalements reçus par la police entre le 1er et le 22 mars 2020 pour mauvais traitements, blessures, coups : ils sont tous en baisse par rapport à la même période de 2019. Les signalements de mauvais traitements dans la famille ont diminué de 43,6 % tandis que ceux des homicides de femmes ont diminué de 33,5 % : parmi ceux-ci, le nombre de déclarations d’homicides de femmes par les partenaires a diminué de 83,3 %. Mais « la période considérée est trop courte pour pouvoir donner une appréciation globale des raisons de la baisse des signalements et des meurtres de femmes », souligne l’Istat.

Pour le Latium, le taux d’incidence est passé de 6,8 en 2019 à 12,4 dans la même période de 2020, pour la Toscane, de 4,8 à 8,5 pour 100 000 habitants. Les victimes appellent plus qu’au cours de la même période de 2019 également depuis la Sardaigne et l’Ombrie.

Qui appelle le 1522

Appelez le 1522 pour demander de l’aide en cas de violence et/ou de harcèlement, pour signaler des cas de violence et d’urgence (2 013 appels, soit 40 % des appels valables entre le 1er mars et le 16 avril 2020), pour demander des informations sur le service lui-même ( 1 423, 28,3 %), pour se renseigner sur les centres anti-violence (654, ​​13 %), indique Istat. Le nombre de ceux qui se tournent vers le service pour demander une aide sociale ou psychologique est également élevé, égal à 17,1 % (avec 858 cas).

Le numéro vert anti-violence s’adresse également aux personnes qui ne trouvent pas une écoute adéquate des différentes demandes de soutien. Ce type d’appel téléphonique a augmenté proportionnellement plus sur la période du 1er mars au 16 avril 2020 que les années précédentes (+7,8 points de pourcentage), probablement en raison de la campagne télévisée elle-même.

Dans 60,6% des cas, les appels au 1522 sont arrivés entre 9h et 17h ; ceux reçus la nuit ou tôt le matin, généralement en petit nombre, ont augmenté pendant la période de confinement par rapport à la même période de l’année précédente (les appels entre 21h et 5h du matin ont augmenté de 7,4% par rapport à la même période en 2019).

En 1522 demandes d’aide pour lui-même et pour les autres en difficulté, mais il ne signale pas

Le numéro vert, rappelle Istat, a représenté au fil du temps un service vers lequel les victimes et les autres utilisateurs se sont tournés, comme les opérateurs et les services, qui appellent pour obtenir des conseils et des informations, ou les réseaux parentaux et amicaux, qui soutiennent les victimes par ce biais. .

Par rapport à 2019, entre le 1er mars et le 16 avril de cette année, les Centres Anti-Violence (25 cas contre 7 à la période précédente) et les Forces de Police (34 appels contre 30 à la période précédente) ont également davantage utilisé le 1522 ). Les victimes, égales à 40 % de ceux qui ont appelé, des femmes dans 97 % des cas (chiffre constant dans le temps), appartiennent à des tranches d’âge différentes et sont pour la plupart mariées, signe que la demande d’aide relève d’un type de violence de type couple.

De l’histoire que les victimes racontent aux opérateurs de 1522, il ressort que la plupart d’entre elles ne rapportent pas les violences qu’elles ont subies, précisément parce qu’elles ont été majoritairement consommées dans des contextes familiaux. En comparant à nouveau les deux périodes, Istat montre également une baisse du nombre de victimes qui signalent, de 74,8% (947 cas) à 72,8% (1 466).

Les raisons de ne pas signaler sont liées aux conséquences négatives pouvant être générées dans le contexte familial (21,6%), à la peur générique (13,4%), à la peur d’une réaction violente (10,9%), à l’incertitude après (6,0%) , au manque de confiance envers les forces de l’ordre ou parce que ces dernières ont déconseillé de porter plainte (3,3%). Parmi les victimes, 2,8 % ont retiré leur plainte et plus d’une sur trois (40,4 %) sont retournées vers l’agresseur.

Violences domestiques et mineurs

Des récits de ceux qui appellent le 1522, il ressort que le domicile est l’un des lieux où la violence se produit le plus fréquemment : 93,4% des cas en 2020. Dans la plupart des cas, la violence ne semble pas être un épisode sporadique mais se répète dans le temps. : 74,6% de ceux qui ont appelé déclarent que les violences durent depuis des années (72,6% à la même période de 2019), 18,6% disent qu’elles durent depuis des mois.

Les victimes qui concluent l’appel téléphonique avouent vivre dans un état d’inconfort : 45,3 % ont peur de mourir et pour leur propre sécurité. Si dans la période comprise entre le 1er mars et le 16 avril 2019, le pourcentage de ceux qui ressentaient cet état d’esprit était de 39,%, maintenant c’est sain de 5,4 pourcentages.

56 % des demandes d’aide proviennent de victimes avec enfants et 33,7 % de victimes avec enfants mineurs. 64,1% des victimes avec enfants (soit 722 personnes) déclarent des cas de violences subies par des mineurs et/ou des cas de violences subies par des mineurs.

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