A quel stade est la guerre en Ukraine

Si les plans de la Russie le 24 février prévoyaient une invasion éclair de Kiev, aux portes de septembre, la guerre en Ukraine s’est aggravée dans le Donbass avec toute la région de Donetsk et de Kerson touchée par une lente avancée russe et des contre-offensives ukrainiennes.

Au cours des 40 jours écoulés depuis la prise de Lysychansk et des colonies environnantes, l’armée russe n’a pas été en mesure d’avancer ne serait-ce que de 10 kilomètres dans aucune direction du front de 1 000 kilomètres allant de Kharkiv à Kherson. Mais même pas l’armée ukrainienne, qui, comme les autorités de Kyiv l’ont longtemps affirmé avoir lancé une grande contre-offensive estivale, n’a pas pu avancer beaucoup plus.

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L’armée russe en Ukraine continue de manquer d’hommes tandis que les hommes de Kiev n’ont pas reçu suffisamment d’armements pour constituer les quelques dizaines de nouvelles brigades qui nécessiteraient plutôt une contre-offensive. Cependant, les armements occidentaux et surtout l’utilisation des lance-roquettes HIMARS permettent de mettre les Russes sous pression même au-delà des lignes de front.

La probabilité d’une escalade (et d’une augmentation des ressources impliquées des deux côtés) augmente avec le temps. Mais l’impasse militaire laisse aussi une large place à la diplomatie qui ne voit pourtant pas encore le cessez-le-feu à l’horizon des événements.

Une tentative aura lieu demain à Lviv (Lviv) où le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontrera le président ukrainien Volodimir Zelensky et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. A l’ordre du jour de la réunion la situation de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, sous contrôle russe, mais opérationnelle grâce au travail des techniciens ukrainiens. L’ONU insiste pour envoyer des inspecteurs de l’agence nucléaire, Aiea, via la capitale ukrainienne Kiev, mais Moscou n’a pas garanti la sécurité du passage des inspecteurs sur le territoire ukrainien.

Après une trilatérale, Guterres et Erdogan se rendront à Istanbul, où ils visiteront le Centre conjoint de coordination qui fournit des instructions, trace l’itinéraire et effectue des inspections des navires entrant et sortant des ports ukrainiens. La confirmation du fait que les trois dirigeants à Lviv feront le bilan de l’avancement de l’accord pour le passage du blé près d’un mois après la signature de l’accord et discuteront probablement des mesures à prendre pour accélérer le départ des Les bateaux. Une exportation essentielle pour maintenir l’économie ukrainienne en vie. Ces derniers jours, le ministre ukrainien des Infrastructures, Yuri Vaskov, avait déclaré que l’objectif était de libérer 3 millions de tonnes de blé en septembre et 4 en octobre, alors que quelques jours après le premier mois de l’accord, les tonnes libérées de l’Ukraine les ports sont environ 600 mille. L’accord a une durée de 4 mois, et s’il n’y a pas de problème, sujet sur lequel plane un énorme point d’interrogation, il sera automatiquement reconduit, mais il faut aussi rappeler qu’au moins 25 millions de tonnes attendent en Ukraine et le accord prévoit également le passage du blé et des engrais produits par la Russie (pour le moment encore).

Navires ukrainiens arrivant en Italie

La participation de l’ONU, bien que non déterminante pour les besoins d’une négociation de deux mois, a néanmoins réaffirmé le caractère humanitaire de l’accord que la Russie, la Turquie, l’Ukraine et les Nations Unies ont signé le 22 juillet. Pourtant, pas plus tard qu’hier, 16 jours après le départ de la première cargaison, le premier navire à destination de l’Afrique a appareillé. Il s’agit du Brave Commander, en route vers Djibouti avec un chargement de 23 300 tonnes de blé à destination de l’Éthiopie, l’un des cinq pays que l’ONU considère comme à très haut risque de famine.

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