Accord européen trouvé pour le prix plafond du gaz : il sera de 180 euros

L’accord attendu a été trouvé à Bruxelles sur le plafond du prix du gaz, désormais fixé à 180 euros. Le soi-disant plafond de prix sera appliqué sur la base des titres TTF mensuels, la valeur de référence fixée à la Bourse d’Amsterdam. L’accord trouvé entre les ministres de l’énergie prévoit que le plafond sera activé si le prix du gaz dépasse 180 euros par mégawattheure pendant trois jours consécutifs et qu’en même temps il y a une différence de prix entre le méthane arrivant du gazoduc et le gaz liquéfié gaz naturel (GNL) à partir de 35 euros. Une fois activé, le toit restera actif pendant au moins vingt jours.

Le « non » de Budapest

L’accord, à notre connaissance, a été signé par la majorité des gouvernements de l’UE, y compris l’exécutif allemand qui n’a jamais caché qu’il n’appréciait pas cette solution. Seule la Hongrie a voté contre, tandis que les Pays-Bas et l’Autriche se sont abstenus. Selon Budapest, le plafonnement du prix du gaz est « une mesure nuisible, dangereuse et complètement inutile » à tel point que la Hongrie « ne soutient en aucun cas l’introduction d’un plafond maximum », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto.

L’Italie satisfaite

En revanche, l’Italie est satisfaite, qui avec le gouvernement précédent dirigé par Mario Draghi avait proposé la mesure alors qu’elle n’était pas encore populaire dans le reste de l’UE. Ce qui a fait changer d’avis les États membres les plus sceptiques, c’est la flambée des prix fin août, lorsque les tarifs ont franchi la barre des 300 euros par mégawattheure. « C’est la victoire des citoyens italiens et européens qui demandent la sécurité énergétique. C’est la victoire de l’Italie qui a cru et travaillé pour parvenir à cet accord », a déclaré le ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, après avoir atteint le l’accord. L’accord des ministres est intervenu à la suite de la réunion des dirigeants de jeudi dernier au cours de laquelle, malgré la forte volonté politique de certains pays membres, il n’y a pas eu d’accord technique.

Le plafonnement des prix diminue-t-il les factures ?

La ligne de la Commission a été désavouée

L’accord entre les ministres a abouti à un mécanisme qui révisait sensiblement à la baisse les limites initialement proposées par la Commission européenne. Il y a un mois, l’exécutif européen avait en effet proposé un plafonnement tarifaire qui ne pourrait être activé que si le prix du TTF dépassait 275 euros le mégawattheure pendant quatorze jours consécutifs et si l’écart de prix entre le TTF et le GNL dépassait 58 euros pour dix jours consécutifs. Les conditions initiales étaient si strictes que le mécanisme n’aurait pas été activé même lors du pic de prix atteint en août. D’où les longues négociations entre les gouvernements qui ont réussi à trouver un accord avant les vacances de Noël.

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