Comment le gouvernement chinois arrête les manifestants des manifestations Zero Covid

Des rues pleines, des appels à la démission de Xi Jinping et une armée de jeunes levant une feuille blanche. Les images des manifestations qui ont eu lieu en Chine l’automne dernier ont fait le tour du monde. Le courage des jeunes chinois a plutôt alimenté un débat sur le mécontentement des jeunes générations face à un gouvernement qui n’est plus représentatif de leurs besoins.

On a beaucoup parlé du mouvement révolutionnaire de ces jeunes qui ont secoué les piliers sur lesquels repose le Parti communiste chinois. Et ce sont précisément les jeunes eux-mêmes qui dénoncent aujourd’hui les techniques de répression mises en œuvre par le Parti.

Pourquoi les récentes manifestations en Chine ne ressemblent pas à celles de la place Tiananmen

Une jeune fille a accusé la police chinoise de l’avoir forcée, ainsi que des amis, à signer des mandats d’arrêt en blanc, sans inculpation pénale, et de les avoir détenus dans des lieux tenus secrets à la suite de leur participation aux manifestations de l’automne dernier. La plainte vient de Cao Zhixin, un rédacteur en chef de 26 ans de Peking University Press, qui, dans une vidéo devenue virale et prise par le Gardien il a raconté l’histoire qui lui est arrivée à elle et à ses amis.

Dans la vidéo, la jeune fille raconte avoir participé le 27 novembre à Pékin à la manifestation de solidarité avec les victimes de l’immeuble qui a pris feu à Urumqi, où 10 personnes ont perdu la vie. L’incendie s’était déclaré dans un immeuble où les secours étaient arrivés tardivement en raison des restrictions anti-Covid. Quelques jours après les manifestations, les jeunes ont été arrêtés et relâchés 24 heures plus tard, raconte Cao dans la vidéo. Cependant, précise-t-il, entre le 18 et le 24 décembre, les garçons ont de nouveau été arrêtés.

Ce qui peut changer après les manifestations en Chine

La femme de 26 ans dans la séquence dit qu’elle a enregistré la vidéo après que plusieurs amis ont été placés en garde à vue. Puis elle a partagé la vidéo avec d’autres camarades en leur donnant pour instruction de la publier si elle se retrouvait en prison. L’arrestation de Cao, qui s’ajoute à celle de 7 autres personnes, lève le voile sur la répression du gouvernement chinois contre les manifestations qui ont secoué la politique chinoise l’automne dernier.

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