Coupon forfaitaire sur les locations Airbnb et nouvelles règles sur les données fiscales : ce qui change à partir de 2023

La confirmation de l’UE est arrivée de l’obligation d’Airbnb et d’autres sociétés Web concurrentes de transmettre les données et les taxes sur les locations à court terme réservées par la plateforme aux autorités fiscales. En effet, les juges européens ont rejeté le recours d’Airbnb contre les règles italiennes de 2017 qui obligent le géant du web à communiquer au fisc les données relatives aux contrats de location de moins de 30 jours et à retenir le coupon sec (21%) à verser à le trésor. La Cour de justice de l’Union européenne a plutôt accepté les protestations concernant l’obligation de désigner un représentant fiscal car cette obligation constitue « une restriction disproportionnée à la libre prestation de services » protégée par les règles de l’UE.

La décision des juges luxembourgeois est intervenue alors qu’Airbnb commence à traiter les nouvelles règles européennes sur l’obligation d’enregistrer les hôtes et de partager les données sur les nuitées avec les autorités locales. Ces obligations comprennent l’obligation de transmettre les codes fiscaux des propriétaires, mais aussi les revenus des loyers et les données cadastrales des biens concernés : toutes informations qui doivent être mises à la disposition de l’Agence des Impôts avant le 31 janvier 2024. Pour cette raison, le La plateforme a déjà contacté ses hébergeurs pour commencer à les collecter dès l’année prochaine. Pour ceux qui ne les communiquent pas, le compte pourra être bloqué.

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La nouvelle concernant l’information intervient en même temps que la confirmation de la plupart de la législation italienne sur les nouvelles charges fiscales des plateformes de location pour de courtes périodes. La loi contestée par Airbnb, qui agit comme intermédiaire entre les propriétaires qui ont des logements et les personnes à la recherche d’un logement, établit que les revenus provenant de baux d’une durée maximale de 30 jours sont soumis à une retenue à la source de 21% (appelée coupon sec), si les propriétaires concernés ne préfèrent pas inclure ces revenus dans leur déclaration d’impôt sur le revenu des personnes physiques, et que les données relatives aux contrats de bail doivent être transmises à l’administration fiscale. En effet, Airbnb, comme d’autres plateformes du secteur, encaisse le paiement du client pour la mise à disposition du logement avant le début du bail et reverse ce paiement au bailleur qui loue le bien en prélevant une commission : d’où la possibilité de effectuer la retenue à la source et la verser à l’Italie. La loi établit également que les sujets non-résidents sans établissement stable en Italie ont l’obligation de désigner un représentant fiscal en tant que représentant fiscal.

Dans son arrêt, la Cour a établi que les trois obligations introduites par l’Italie en 2017 relèvent du domaine fiscal et sont, par conséquent, exclues du champ d’application des directives invoquées par Airbnb pour contester le droit italien. Cependant, les juges de l’UE ont rejeté l’obligation de désigner un représentant fiscal en Italie car cette charge ne pèse que sur certains prestataires de services de courtage immobilier sans établissement stable en Italie.

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