L’UE doit envisager le scénario d’une attaque chinoise contre Taïwan et comprendre quelles en seraient les conséquences pour son système économique. C’est la contribution qui sera soumise aux 27 dirigeants lors du sommet européen de demain et vendredi, où se tiendra une « discussion stratégique » sur les relations avec Pékin. Ansa le rapporte.
« L’UE dans ce cas ne pourrait pas rester les bras croisés et les conséquences seraient lourdes : il suffit de penser que 98 % de nos puces viennent de Taïwan », explique un haut fonctionnaire au fait du dossier. Les pays de l’UE devraient donc s’efforcer de réduire immédiatement les « dépendances dans les secteurs critiques ». Les tensions dans le Pacifique restent élevées. Les États-Unis demandent depuis longtemps aux partenaires de l’OTAN d’attendre un éventuel désengagement de Washington sur le front européen afin de se concentrer précisément sur la région.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré ces derniers jours que Pékin était déterminé à annexer Taïwan dans un « calendrier beaucoup plus rapide » que prévu. Selon le ministre de la Défense de Taipei, Chiu Kuo-cheng, son pays est « pleinement préparé » à cette éventualité : « L’armée sait ce qu’elle devra faire, que ce soit dans la minute qui vient ou dans l’heure qui vient, pendant qu’elle se prépare à la guerre . Il ne restera pas inerte. Des mots qui donnent la mesure des craintes d’une guerre aussi dans le Pacifique.