Femmes victimes de violences : boom des demandes d’aide en 1522

L’urgence

Selon les enquêtes Istat, en 2021, les appels valides étaient de 36 036, soit 13,7 % de plus que l’année précédente. Le réseau d’aide se renforce, mais il reste encore peu de lits dans les foyers qui accueillent les sinistrés. De forts déséquilibres entre le Nord et le Sud


Ils sont désespérés, souvent victimes d’abus par des compagnons ou des ex, mais ils trouvent le courage de demander de l’aide. En 2021 le nombre d’appels (valides) est arrivé au 1522, le numéro gratuit et actif 24h/24, qui reçoit les demandes d’accompagnement des victimes de violences et de harcèlement avec des opérateurs spécialisés. Il y a eu 36 036 appels en 2021, soit + 13,7 % par rapport à 2020 (31 688). Istat le met noir sur blanc, qui a annoncé aujourd’hui les résultats des enquêtes menées en 2021 et faisant référence aux activités menées en 2020 pour la protection et l’accueil des femmes ayant survécu à la violence.

Appels au 1522

En 2021, les appels valides étaient de 36 036, soit 13,7 % de plus que l’année précédente (31 688). Il faut considérer qu’en 2020, également en raison de la période de confinement, il y a eu un boom des appels valides de nature à déterminer une augmentation de 48,8% par rapport à 2019. Les appels des victimes ont également augmenté (16 272, +3,6 % sur 2020).

Les principaux motifs d’appel sont les demandes d’aide des victimes de violences (32,7%), les demandes d’informations sur les centres anti-violence (14,4%) et sur le 1522 (26%). Ces dernières augmentent fortement en 2021 (+6,4%) tandis que les appels à l’aide des victimes diminuent (-4%) et les demandes d’informations sur les centres anti-violences (-1,2%).

En 2021, il y a eu une légère augmentation du pourcentage d’appels passés par des parents, amis et connaissances des victimes et d’autres opérateurs. Chez les opérateurs, les appels des forces de l’ordre (+ 11,5 %) et des services scolaires (+ 1,6 %) ont augmenté. 64,4% des appels de la police sont pour des demandes d’informations sur le service 1522 ou sur les centres anti-violence, 22,8% pour signaler un cas de violence. Les contacts des structures scolaires concernent presque exclusivement les signalements de cas de violence.

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Abris sûrs

En 2020, l’offre de services tant des centres anti-violence (cav) que des maisons d’hébergement pour femmes violentées a augmenté. En particulier, 12 nouveaux foyers et 11 centres anti-violence ont été ouverts. Cependant, il existe de fortes différences territoriales : la plus grande part des refuges est concentrée dans le Nord
(70,2%, 257 en valeur absolue) et 41,7% des centres anti-violence (146).

Les refuges comme les centres anti-violence sont joignables 24h/24 dans la plupart des cas : 85,5 % des refuges (87,5 % en 2019) et 71,9 % des centres anti-violence (comme en 2019). La majorité des maisons (83,5 %) et tous les centres disposent d’au moins une pièce apte à garantir le déroulement des activités dans le respect de l’intimité des usagers.

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Combien de Sos en 2020

Selon le rapport Istat, en 2020, ce sont 54 609 femmes qui ont contacté les centres anti-violence au moins une fois, soit 3 964 de plus qu’en 2019. Celles qui ont entamé un chemin de sortie de la violence avec les centres anti-violence qui adhèrent au Accord de l’État Il existe 30 359 régions, dont 20 223 (66,1 % du nombre total de femmes prises en charge) ont engagé la démarche en 2020 (69,1 % l’année précédente). Là
le pourcentage de femmes étrangères en charge est de 27,7%.

L’effet du verrouillage de la violence

Les restrictions dues à la pandémie ont entraîné une diminution du nombre de femmes accueillies dans les refuges en 2020, à la fois en raison de la capacité réduite des structures (règles anti-contagion) et de la plus grande difficulté à retirer la femme du noyau d’origine.

Les femmes accueillies (1 772) sont environ 19,2 % de moins qu’en 2019 ; la tendance précédant la période de la pandémie était plutôt à la hausse (de 1 786 en 2017, première année de l’enquête, à 2 193 en 2019). Au cours de l’année 2020, 1 254 femmes ont été accueillies (1 763 en 2019 et 1 565 en 2018), notamment 75 ont déclaré que les violences sont survenues suite à l’urgence sanitaire due au Covid-19.

La situation est diversifiée au niveau territorial. La plus forte baisse se situe dans le Nord-Ouest (-37,8%) et dans le Centre (-27,7%). Le Nord-Est (à l’exception de la province autonome de Trente) affiche également une baisse importante des femmes accueillies (-26,1%), malgré l’augmentation des refuges (de 85 en 2019 à 91 en 2020). Seuls les Abruzzes, le Molise, la Calabre et la province autonome de Trente enregistrent une croissance du nombre de femmes accueillies par rapport à un nombre de refuges qui sont restés inchangés ou ont augmenté de quelques unités par rapport à 2019. La part des étrangers parmi ceux accueillis dans les refuges reste élevé, 67 % en 2020 contre 65 % en 2019.

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Peu de lits

Le nombre de lits est encore insuffisant. En 2020, les 242 maisons d’hébergement recensées sur le territoire disposent en moyenne de 7,6 lits autorisés (7,7 en 2019) alors que ceux effectivement activés sont de 8,8 (9,4 en 2019). demande d’hospitalité; pour cette raison, les refuges sont obligés d’augmenter l’offre en activant, dans la mesure du possible, de nouveaux lits. Le nombre moyen de lits effectivement activés est, par exemple, plus du double du nombre autorisé en Ombrie (de 14 à 34), beaucoup plus élevé dans la Province autonome de Bolzano (de 12 à 21,2 lits utilisés) et en Campanie (de 5 , 9 à 9,1 lits effectivement activés en moyenne).

Les femmes restent au refuge en moyenne 137 jours (127 en 2019) ; la seule zone où une réduction du temps de séjour est enregistrée est le Nord-Ouest (de 150 à 145 jours) tandis que le Nord-Est enregistre la croissance la plus prononcée (de 109 à 137). La valeur de séjour la plus basse se trouve en Calabre (67 nuits), la plus élevée en Toscane (184 nuits).


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