Fini les accidents comme dans Nord Stream, l’UE veut protéger les infrastructures critiques

Préparation, réponse et coopération internationale : tels sont les trois domaines prioritaires sur lesquels se concentre la proposition de la Commission européenne pour renforcer la résilience et la protection des infrastructures critiques de l’UE. Le texte est basé sur le plan en 5 points présenté par la présidente Ursula von der Leyen au Parlement européen le 5 octobre. Les entités européennes critiques sont plus interconnectées et interdépendantes, ce qui les rend plus fortes et plus efficaces mais aussi plus vulnérables en cas d’accident. « La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine a apporté de nouveaux risques, des attaques physiques et cybernétiques, souvent combinées comme une menace hybride », et le « sabotage des pipelines Nord Stream et d’autres incidents récents ont montré clairement que la résilience des infrastructures critiques du L’UE est menacée », lit-on dans une note de Bruxelles selon laquelle « il est urgent d’intervenir pour renforcer la capacité de l’Union à se protéger des attentats », tant sur son territoire « que dans son voisinage immédiat ».

Le projet de recommandation vise à maximiser les travaux dans trois domaines prioritaires : la préparation, la réponse et la coopération internationale. La priorité devrait être donnée aux secteurs clés de l’énergie, des infrastructures numériques, des transports et de l’espace. « Qu’il s’agisse d’oléoducs, de voies de transport ou de câbles sous-marins, une panne dans un pays peut avoir un effet en cascade avec des ramifications dans toute l’Union », a souligné la vice-présidente Margaritis Schinas, selon laquelle « le sabotage de Nord Stream et d’autres incidents récents montrent qu’il faut accélérer la mise en place de ce nouveau dispositif et construire des mécanismes de coordination de crise solides pour agir dès aujourd’hui. » Dans sa présentation, la commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a notamment mis l’accent sur la « collaboration de l’OTAN » pour identifier les questions critiques et les points les plus sensibles à surveiller.

Parmi les différents points mis en exergue, la Commission demande aux pays membres d’identifier clairement les entités qui gèrent les infrastructures qui traversent les frontières ou fournissent des services transfrontaliers et un engagement collectif pour les protéger. En outre, la Commission encourage les États membres à effectuer des tests de résistance des entités exploitant des infrastructures critiques, sur la base d’un ensemble de principes communs élaborés au niveau de l’UE. « L’exercice de test de résistance sera complété par l’élaboration d’un plan d’action sur les accidents et les crises d’infrastructures critiques » qui sera élaboré par la Commission en collaboration avec le haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité, en consultation avec les États membres et avec le soutien des agences concernées.

« Le document décrira et définira les objectifs et les méthodes de coopération entre les États membres et les institutions, organes et organismes de l’UE pour réagir aux incidents affectant les infrastructures critiques, en particulier lorsque ceux-ci impliquent des perturbations importantes de la fourniture de services essentiels pour le marché intérieur « , a encore expliqué l’exécutif européen. Dans le contexte de la réaction, « le projet de recommandation vise à renforcer la capacité d’alerte précoce et de réaction aux perturbations des infrastructures critiques par le biais du mécanisme de protection civile de l’Union », a souligné la Commission. L’exécutif européen, pour sa part, devra examiner régulièrement l’adéquation et l’état de préparation de la capacité de réponse existante et organiser des tests de coopération intersectorielle au niveau de l’UE.

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