La Chine au bord d’une nouvelle pandémie, que va faire Matteo Salvini ? ! Éditorial-Opinions








La même arrogance et les mêmes silences qu’il y a trois ans. Le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, cache les données sur les grandes épidémies de Covid-19. Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, ne prend pas de décisions. Et le gouvernement communiste en Chine est sur le point de rouvrir les frontières également pour les compatriotes sortants qui partent en vacances pour le Nouvel An lunaire.


La fête cette année est célébrée le dimanche 22 janvier. Selon de nombreux virologues, il existe donc un risque très élevé que la libre circulation actuelle du virus, parmi des centaines de millions de Chinois, génère de nouvelles variantes capables de contourner la protection de nos vaccins. Et aussi que ces variantes nous parviendront avec les jambes de milliers de touristes, s’ils obtiennent l’autorisation d’entrer en Europe. Bref, le danger qu’avec la nouvelle année nous retombions dans quelque chose de similaire au cauchemar de 2020, ou en tout cas dans une nouvelle vague aux résultats imprévisibles, n’est pas éloigné.


Le directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus


Global Times, le journal de langue anglaise du Parti communiste chinois, a ouvert un article le 28 décembre sur la joie présumée de la population à l’annonce des nouveaux permis. Et dans un autre rapport, les autorités expliquent que « la Chine prévoit de reprendre le tourisme émetteur pour les citoyens chinois de manière ordonnée ». La date d’ouverture des frontières est le 8 janvier. D’aujourd’hui jusqu’au début des vacances en Chine, il ne reste plus que trois semaines. Mais le régime de Pékin a souvent déplacé le monde en impliquant des millions de fidèles compatriotes dans ses rebondissements.


Portes ouvertes en France


Un touriste chinois, pour quitter le pays et visiter l’Europe, doit obtenir l’autorisation de l’autorité. Puis le visa d’entrée européen, délivré par l’une des ambassades de l’Union ou par celle de l’Etat de destination. Il faut donc bien évidemment trouver une place sur un vol. Le trafic avec la Chine approche des niveaux pré-pandémiques, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA). Dès que le gouvernement a levé les mesures restrictives à la mi-décembre, les vols intérieurs réguliers ont augmenté de 93 % en une semaine, atteignant 60 % du trafic en décembre 2019. Et même si le nombre de passagers sur les vols internationaux est loin du Records de janvier 2020, les entreprises pourraient en profiter pour compenser partiellement les pertes des trois dernières années.


Le président français Emmanuel Macron, qui défend l’un des marchés les plus importants de Chine pour la production et la vente de voitures, ne semble pas s’inquiéter des éventuelles conséquences sanitaires. « Amis chinois, la France vous accueille à bras ouverts ! Quel pays sera votre premier arrêt à l’étranger », a immédiatement écrit l’ambassade de France à Pékin, dans son profil officiel sur Weiboo, le réseau social le plus utilisé en Chine.


Les nouvelles ouvertures, en revanche, ont été accueillies avec une grande perplexité par le gouvernement italien. Juste le doublement des vols touristiques entre l’Italie et la Chine le 13 janvier 2020, soutenu par la ministre des Transports de l’époque, Paola De Micheli (Pd), alors que des gens commençaient à mourir à Wuhan, est considéré comme l’un des détonateurs de la première entrée de l’infection en Italie. Et, comme le confirme une source au sein du ministère à Today.it, ni l’actuel ministre Matteo Salvini, ni la première ministre Giorgia Meloni n’ont l’intention de répéter les erreurs du gouvernement Pd-5Stelle de l’époque.


Points positifs dans l’avion pour Milan


«Mais sans l’implication de l’Union européenne – expliquent-ils au ministère des Transports – toute fermeture au tourisme chinois par les gouvernements individuels serait facilement contournée. Même en cas de blocage des vols directs en provenance de Chine, les passagers chinois ne pourraient pas être arrêtés s’ils arrivaient d’un aéroport domestique ». Pourtant, tout comme il y a trois ans, la réponse de l’UE à la menace sanitaire démarre très lentement. En fait, la commissaire à la santé, Stella Kyriakides, et sa collègue aux transports, Adina Vălean, n’ont pour l’instant pris aucune position.


Pour cette raison, la diplomatie du Palazzo Chigi a contacté Bruxelles dans la matinée pour rencontrer en urgence les délégués des gouvernements et ministères de la santé des vingt-sept Etats membres. Il y aurait une solution. Et il fait écho à celui adopté ces trois dernières années par Pékin : maintenir les frontières européennes fermées au tourisme chinois, garantir uniquement les entrées pour des raisons d’études et d’affaires. Tout comme l’Europe l’avait fait envers l’Afrique du Sud et le Brésil ces derniers mois.


Déjà au début de 2020, les mensonges et la censure du régime communiste ont permis à l’épidémie locale à Wuhan de devenir la pandémie que nous avons tous subie : jusqu’au 18 novembre 2022, l’OMS a calculé six millions 596 mille décès dus au Covid-19 dans le monde, deux millions 132 mille en Europe et 184 mille en Italie. Mais aujourd’hui encore, la Commission centrale de la santé de Pékin soutient qu’après les 5 235 premières victimes, les décès en Chine dus au Covid-19 sont toujours à zéro (contre une estimation réelle qui, faute d’informations vérifiables, varie entre 600 000 et 2,1 millions ).





Comme nous le dit Serena Console, les aéroports de Milan Malpensa et de Rome Fiumicino proposent des tampons aux passagers arrivant de Chine. Et même ainsi, les résultats sont alarmants : sur deux vols qui ont atterri à Malpensa le 26 décembre, les positifs étaient respectivement de 52 et 38 %. Exactement comme il y a trois ans : toutes les conditions sont réunies pour une réponse adéquate, qui maintient la Chine isolée, avant qu’il ne soit trop tard.








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