La Fifa et la Serie A en pressing sur Bruxelles

Agir efficacement contre le streaming piraté de matchs et autres événements que des millions d’abonnés paient pour regarder en direct, mais qui sont disponibles gratuitement sur des sites illégaux. C’est la demande adressée par 108 organisations à la Commission européenne, qui devrait présenter le 18 octobre sa proposition contre la piraterie.

Dans lettre, signé également par la Seria A du football, par la Fifa et l’Uefa et par les groupes Sky et Mediaset, un avertissement clair est adressé à Bruxelles : « Tout instrument non législatif serait inadéquat et insuffisant pour s’attaquer à l’ampleur du problème ». « Seule une réglementation au niveau européen pourrait apporter une réponse adéquate », écrivent les organismes qui gèrent les événements sportifs et culturels.

Le message aux institutions européennes, repris en intégralité par le journal Politique, met en garde contre le risque que « le piratage continue de drainer les écosystèmes créatifs et culturels européens, les secteurs du sport et du spectacle vivant, privant les travailleurs et les industries de milliards de revenus annuels et sapant la pérennité d’une partie essentielle de notre tissu social et économique ». D’autre part, « les réseaux qui intègrent une série d’opérateurs criminels qui utilisent le piratage comme moyen de blanchir les bénéfices d’activités illégales » profitent des revenus du streaming illicite.

« Il est du devoir de l’Europe – lit-on dans le message des 108 organisations – de protéger et de promouvoir sa main-d’œuvre créative et culturelle de premier plan mondial et sa base industrielle, ainsi que de protéger les consommateurs contre les risques associés au piratage ».

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L’an dernier, le Parlement européen avait demandé à la Commission de présenter une proposition de loi européenne plus spécifique pour obliger les services d’hébergement à bloquer immédiatement les diffusions illégales en streaming, imposant un plafond de réaction dans les 30 minutes suivant la notification de l’infraction. La balle passe désormais à l’exécutif européen, appelé à agir à la demande des eurodéputés et des lobbies des secteurs culturel et sportif.

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