le retrait des Russes du Donbass

Selon des sources sur le terrain, les forces ukrainiennes sont entrées dans la zone de l’aéroport de Donetsk, à la périphérie de laquelle des affrontements avec les forces russes sont en cours. Cela a été rapporté par des sources du renseignement au diffuseur ukrainien Canal 24. Selon les mêmes sources, Denis Pouchiline, le dirigeant pro-russe de la république populaire autoproclamée de Donetsk, aurait quitté la ville.

Il s’agit d’un tournant dans la guerre en Ukraine avec les troupes russes et les conscrits pro-russes qui se retireraient également des positions occupées depuis le début du conflit dans le Donbass en 2014. 199 jours après l’invasion russe de l’Ukraine – si les rapports que arrivée du front sera confirmée – on assiste à l’effondrement total des défenses russes sur le front du Donbass au cours de la quatrième journée de la contre-offensive lancée sur la route entre Kharkiv et Izyum dirigée par le général Oleksandr Syrsky, qui a également organisé la défense de Kiev en février et mars . D’après ce que l’on apprend, l’offensive ukrainienne tant annoncée dans le sud (qui existe et se poursuit également) était une campagne de désinformation ukrainienne, pour l’offensive qui se préparait à Kharkiv.

izyum-2

Après avoir perdu le contrôle de plusieurs villages et d’un hub logistique important, les troupes russes auraient été contraintes à un repli « stratégique » par le ministère russe de la Défense. Selon l’agence de presse d’État de Moscou Ria Novosti les autorités russes auraient commencé l’évacuation de Kupiansk, Izyum, Shevchenkovo ​​​​et Balakliya.

Izyun repris par les Ukrainiens-2

Ce sont des villes stratégiques de la région de Kharkiv qui reviennent aux mains des Ukrainiens alors que – galvanisées par les avancées que les Russes eux-mêmes commencent à admettre – les forces de Kiev auraient lancé une contre-offensive également dans la région de Louhansk afin d’arriver aux abords de Lsysychansk est tombé aux mains de Moscou au début de l’été après des semaines de combats acharnés. Une rédemption militaire et symbolique, avec le président Volodymyr Zelensky qui donne chaque soir à la nation la liste actualisée des territoires « libérés » – l’estimation de l’Institut pour l’étude de la guerre est d’environ 2 500 kilomètres carrés -, tandis qu’au sud l’autre grande bataille déclenchée par la contre-attaque de l’armée ukrainienne dans l’oblast de Kherson, où Moscou a envoyé des renforts avec 1 300 Tchétchènes sous les ordres de Ramzan Kadyrov.

Sur les réseaux sociaux, les images d’officiers arborant le drapeau ukrainien devant des bâtiments « occupés » quelques heures plus tôt passent plus vite que les annonces officielles. Une « fuite » massivement mise en avant par les médias ukrainiens qui soulignaient le mécontentement des conscrits séparatistes de Donetsk.

Pour le Kremlin ce n’est pas une retraite mais des images venant de Moscou montrent le centre-ville complètement blindé. Des camions poubelles bloquent les voies d’accès au Kremlin et des vidéos montrent l’arrivée de camions de la troupe Rosgvardia (paramilitaires sous les ordres de Poutine) dans la ville. La crainte est que non seulement le front militaire abandonne mais aussi le front politique et que tout puisse vraiment arriver. La semaine dernière, le dirigeant tchétchène Kadirov a annoncé qu’il souhaitait se retirer dans la vie privée. Au lieu de cela, cette semaine, la mairie de Saint-Pétersbourg a envoyé une demande officielle à la Douma d’arrestation pour trahison contre Poutine. Désormais, certains conseillers municipaux du quartier Lomonosovsky de Moscou ont appelé à la démission du président Poutine, estimant que « tout a mal tourné » depuis le début de son second mandat en 2018 et estimant qu’un changement de pouvoir est nécessaire pour le bien de la pays.

Une protestation similaire à celle des législateurs locaux de Saint-Pétersbourg qui a conduit les autorités à les convoquer au département de police.

4.7/5 - (20 votes)

Laisser un commentaire