Le « syndrome de la cabane » : comment affronter et dépasser les peurs et l’anxiété générées par la distanciation sociale

Femme

Une situation inédite, générée par le long confinement, a obligé les gens à changer leurs espaces et leur façon de vivre les relations. Voici comment s’en sortir


On en a beaucoup entendu parler ces derniers mois et on en entendra parler encore longtemps : c’est le «Syndrome de la hutte» et de nombreuses personnes en ont fait l’expérience pendant et après la période de condamnation confinement causée par la pandémie de Covid-19. Voyons de quoi il s’agit et comment ce phénomène a été encadré par la Société italienne de psychiatrie.

Définition

Le syndrome de Hut, également appelé syndrome du prisonnier, est une condition psychologique totalement inédite dans la littérature scientifique. En tant que syndrome, il manifeste une configuration plus ou moins typique de symptômes de mal-être, qui survient lorsque, après une longue période de détachement de la réalité, vient le moment de reprendre contact avec le monde extérieur. Dans cette phase, en effet, le sujet présente un état de malaise, de stress et d’anxiété à l’idée de quitter à nouveau la maison après une longue période de isolation et distanciation sociale. Le caractère exceptionnel de la situation créée par le Covid-19 a donné au Syndrome de Hut des connotations particulières : en effet, ce trouble peut toucher ceux qui ont vécu le confinement avec impatience, ainsi que ceux qui ont réussi à bien vivre le temps contraint entre les murs de la maison .

Comment savoir si vous avez le syndrome du prisonnier

Les symptômes typiques du syndrome de Hut comprennent :

  • Anxiété
  • Tristesse, angoisse
  • Manque d’énergie et d’enthousiasme
  • Diminution de la motivation
  • Sentiment de solitude, perception de n’avoir aucun espoir
  • Sentiment d’aliénation de la société

Ce sont des symptômes qui sont également compatibles avec profils anxieux et dépressifs.

Bien qu’il s’agisse d’une affection passagère, il est essentiel de surveiller l’évolution des symptômes car, à moyen terme (environ trois semaines), ils peuvent affecter la santé psychologique et devenir un véritable inconfort psychologique : dépression, crises d’angoisse et de panique, insomnie et troubles d’adaptation. En cas de dépression déjà diagnostiquée chez une personne, la situation Covid 19 ne peut qu’en aggraver les effets.

Syndrome de Hut : comment y faire face. La « zone de confort »

La menace de la pandémie a contraint les gens à réorganiser leur quotidien et leurs rythmes de vie : nouvelles habitudes, smart-working, distanciation sociale. Ce qui a aidé les gens à surmonter les tensions psychologiques de ce moment, c’est la prise de conscience qu’en restant isolés à la maison, ils contribuaient à endiguer la propagation du virus.

C’est pourquoi son domicile, aseptique et désinfecté, est devenu un refuge, une protection contre l’incertitude et le danger du monde extérieur et contre la menace invisible du virus. Les circonstances inhabituelles du confinement sont alors devenues une nouvelle « normalité ».En s’habituant à cette nouvelle normalité, les gens ont redéfini leur «zone de confort”, un environnement qui garantit sécurité et tranquillité. C’est pourquoi sortir de sa zone de confort implique un sentiment d’incertitude, d’anxiété et de dépassement. Selon les experts, ces symptômes du Syndrome de Hut sont spécifiquement associés à la peur de ne pas pouvoir (ou ne pas vouloir) s’adapter au nouveau mode de vie en société : respecter la distanciation sociale, utiliser des masques, se désinfecter les mains partout, éviter les rassemblements.

L’habitude d’un coexistence forcée avec le Covid-19qui apparaît pour l’instant comme la seule alternative plausible aux nouveaux confinements, peut donc représenter une source de stress et d’inconfort considérables.

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