« Maintenant, j’ai un contrat précaire et je suis heureux »

Payé pendant 15 ans avec un salaire de 2 900 euros par mois, à ne rien faire. Cela s’est passé en Belgique, plus précisément dans les bureaux de la Province de Namur, où Dominique Detry a travaillé pendant près d’un quart de siècle avant de prendre sa retraite. Mais il a passé les trois dernières décennies à se tourner les pouces. La raison? « J’ai osé poursuivre la Province pour harcèlement moral et aussi parce que je contestais la nomination politisée d’un agent à un poste de direction », explique la femme, aujourd’hui âgée de 66 ans, à SudInfo.

Après ces plaintes, dit toujours Detry, ses supérieurs ont décidé de lui confier un nouveau travail à la bibliothèque provinciale. Dommage toutefois qu’il n’y ait rien à faire là-bas : « J’ai été placée dans un poste inexistant. On m’a laissée dans une cave, une ancienne chaufferie », a-t-elle ajouté, expliquant que la situation d’isolement et d’humiliation au travail conduisait à l’utilisation d’antidépresseurs.

Bien qu’elle ait continué à se battre pour ses droits et à signaler la situation, ses fonctions n’ont jamais changé et, en 2021, Detry a pris sa retraite. Cependant, sa vie prend un tournant inattendu lorsqu’elle est contactée par Tanguy Auspert, conseiller au patrimoine de la commune de Namur, qui lui propose de travailler dans son équipe.

Detry a pris le poste, qui « se terminera très probablement avec la fin du mandat ». Mais cette nouvelle opportunité de carrière « m’a remonté le moral et renforcé ma confiance en moi », a-t-elle déclaré. Elle espère maintenant que son histoire servira d’avertissement à d’autres qui pourraient se retrouver dans des situations similaires.

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