Nasrin Ghadri, une étudiante tuée à coups de matraque sur la tête

Protestations et répression des autorités iraniennes contre les manifestants qui ont manifesté aujourd’hui à Mariwan, au Kurdistan, pour dénoncer la mort de l’étudiante Nasrin Ghaderi, originaire de la ville et habitante de Téhéran, tuée samedi soir après avoir reçu des matraques au tête lors d’une manifestation dans la capitale. La femme est tombée dans le coma et est décédée samedi soir.

Nasrin Ghadri a participé aux manifestations du vendredi à Téhéran et a été massacrée sous le nom de Mahsa Amini. Doctorante de 35 ans, Nasrin Ghadri étudiait la philosophie à Téhéran. Elle est décédée samedi après avoir été frappée à la tête avec une matraque par les forces de sécurité lors des manifestations de vendredi. Un nouvel épisode de violence qui n’a pas laissé indifférents les manifestants qui manifestent dans la rue depuis plus de 50 jours, au péril de leur vie, et qui ont voulu aujourd’hui se souvenir de l’étudiante en défilant à Marivan, sa ville natale du Kurdistan iranien.

Les autorités iraniennes, dénonce la famille à l’agence kurde irakienne Rudaw, ont interdit à la femme d’être enterrée dans sa ville natale. Les services secrets, selon la famille, auraient contraint les obsèques à se dérouler pratiquement sans la présence de leurs proches et proches. L’ONG kurde de défense des droits de l’homme Hengaw, basée en Norvège, a assuré qu’il y avait des dizaines de manifestants blessés par les émeutes de ce dimanche et on craint qu’il n’y ait des morts.

Au cours de ce week-end, au moins 16 autres personnes auraient été tuées par des coups de feu tirés par les forces de sécurité iraniennes au Sistan et dans la province du Balouchistan. L’ONG Human Rights Iran a indiqué que les forces de sécurité avaient ouvert le feu le 4 novembre contre un rassemblement dans la ville de Jash, au Sistan-et-Balouchistan, théâtre d’un nouveau « vendredi noir » après la mort de près de 100 manifestants le 30 septembre dans la ville de Zahédan. L’ONG estime que les victimes depuis le début des manifestations en septembre sont de 304, dont 41 enfants, dans 21 provinces du pays.

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