Peur des hauteurs, saine mais jusqu’à un certain point : c’est là que ça devient acrophobie

Femme

Le sentiment de peur lorsque l’on est en hauteur est un système d’alarme du cerveau contre le danger de chute, mais il peut devenir pathologique


Peut-être l’avez-vous essayé au parc d’attractions ou en regardant du haut d’un gratte-ciel : il arrive à beaucoup de gens d’essayer un sensation de videou lorsqu’ils sont à une grande hauteur. La sensation forte que nous ressentons entraîne aussi des symptômes physiques : tachycardie, tremblements, vertiges… rassurez-vous, ce n’est pas une pathologie : ce sont des symptômes tout à fait « normaux » que notre corps met en action lorsque le cerveau perçoit qu’il y a un danger extérieur. Ce frisson et ce sentiment de peur que l’on ressent sont donc utiles pour ne pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Cependant, si cette légère peur se transforme en quelque chose de plus fort, avec des symptômes physiques très marqués, qui créent un grand inconfort et un état de souffrance, alors nous sommes en présence d’un acrophobie. L’acrophobie est la vraie phobie des hauteurs et par conséquent la peur d’être dans de grands immeubles, au sommet d’une montagne ou dans d’autres endroits suspendus. Ceux qui souffrent de cette phobie sont donc terrifiés par tomber ou il craint de perdre le contrôle de lui-même et de se jeter dans le vide.

Symptômes de l’acrophobie

Lorsque ce trouble survient, les symptômes sont généralement :

  • vertiges
  • fort sentiment de vide
  • fréquence cardiaque rapide
  • essoufflement
  • sentiment de faiblesse
  • crises de panique.

A côté de ces symptômes physiques, il y a parfois des fantasmes de chute et de blessure, des scènes imaginaires, etc.

Le sujet souffrant d’acrophobie peut même éprouver l’anxiété dite d’anticipation, c’est-à-dire éprouver les symptômes décrits ci-dessus simplement en imaginant ou en anticipant mentalement la situation qu’il redoute le plus, c’est-à-dire s’imaginer être en haut d’un immeuble, en haut d’une montagne, etc. à partir de là, la personne commencera à éviter promptement toutes les situations qui pourraient la mettre en contact avec sa phobie. Dans certains cas extrêmes, les personnes souffrant d’acrophobie finissent par éviter même de monter les escaliers, de prendre l’ascenseur ou de regarder depuis des balcons fermés, même s’ils ne sont pas particulièrement hauts. Lorsqu’il y a des situations où elle ne peut l’éviter, la personne demande fréquemment à ses proches de se faire accompagner pour ne pas être seule face à la situation.

Mieux gérer votre peur des hauteurs

Suite aux conseils de psychologue Simona Lauriessayons d’identifier une stratégie pour faire face à la peur de tomber de haut.

  • Un peu comme le peur du noir, il faut d’abord essayer d’entrer dans l’ordre des idées de vouloir affronter sa peur : ce n’est qu’en affrontant les peurs à la première personne qu’elles peuvent être réduites. Partant de cet esprit, le sujet peut procéder par micro-objectifs, abordant sa propre peur à petites doses et essayant toujours de déplacer un peu plus loin la limite d’endurance. Par exemple, elle peut commencer à monter au premier étage d’un immeuble, attendre un peu, observer tout autour d’elle, puis revenir en arrière. Après, il pourrait décider de faire un pas de plus, en arrivant au deuxième étage la prochaine fois. Etc.
  • Inscrivez-vous à un cours d’escalade, qui se pratique en toute sécurité dans des salles de sport avec du personnel qualifié.
  • Si l’acrophobie devient excessivement invalidante, au point de compromettre la vie et les activités quotidiennes de la personne, il est conseillé de consulter un psychologue avec qui entreprendre un cheminement visant à vaincre la peur.

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