« Rejette les migrants mineurs vers l’Italie »

Mineurs refoulés à la frontière entre l’Italie et la France avec un document d’expulsion indiquant un âge falsifié. Caritas Inmelia, une organisation bénévole de Vintimille, accuse les autorités françaises de mener des actions contraires aux règles de Dublin, ainsi que de respecter les principes humanitaires. « Le grave, c’est que les Français renvoient souvent des mineurs en changeant d’âge », explique Christian Papini, directeur de l’organisme.

« Depuis le 11 juin 2015, la France a dérogé au traité de Schengen » sur la libre circulation au sein de l’UE « donc elle a fermé ses frontières. Avant, le problème à Vintimille n’existait pas », a expliqué Papini aux campus de Radio Cusano. Mais « changer l’âge des mineurs va à l’encontre du traité de Dublin », a-t-il souligné, évoquant les règles régissant la répartition des demandeurs d’asile entre les pays de l’UE.

Étant donné que les migrants ne peuvent pas traverser la frontière avec la France, « ils comptent sur passeur payer jusqu’à trois cents euros par personne » dans l’espoir de passer la frontière. Mais le « passeur » terrestre « ne les laisse souvent pas passer, dans le sens où soit il les met dans les camions qui rentrent à Gênes, soit il les laisse à le début du Passo della death, qui était utilisé en temps de guerre et qui est très dangereux ». Et les problèmes, quoique d’une autre nature, concernent aussi les frontaliers.

A la frontière Vintimille-Ponte San Ludovico, 7 000 travailleurs sont contraints de se soumettre à des contrôles ponctuels de la gendarmerie transalpine. L’exaspération des personnes qui franchissent légalement la frontière entre les deux pays a atteint un tel niveau que la coordination des travailleurs frontaliers a annoncé qu’elle allait saisir la Cour européenne pour violation des règles sur la libre circulation des citoyens.

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En plus des contrôles systématiques et ponctuels, la Gendarmerie a déployé quinze fourgons Jaunes, ou la Gendarmerie mobile, à la frontière. Les espaces à moitié vides donnent l’impression d’une frontière fermée. Exactement comme le veut le gouvernement parisien.

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