« Tout est à moi ! », comment gérer l’égocentrisme des enfants (et comprendre quand cela devient pathologique)

Femme

Enfant dictateur ou phase de croissance normale ? Voici comment aider les tout-petits à apprendre à partager


« Il est tout à moi », combien de fois avez-vous entendu cette phrase de votre enfant ? Il est tout à fait normal que chaque enfant traverse une phase de croissance fort égocentrismedans laquelle il croit que tout est sa propriété, pensant aussi que tout le monde le voit comme lui… A ce stade, il lui est impossible de comprendre qu’il y a d’autres personnes qui ont une pensée différente.

Cependant, force est de constater que ce « délire tout-puissant » peut créer un certain malaise, notamment lorsqu’il y a d’autres petits frères ou sœurs dans la famille ou lorsqu’on est dans un contexte où il y a d’autres enfants, comme au parc. Comment se comporter?

Comment gérer l’égocentrisme

Tout d’abord, ne pensez pas que vos enfants sont des monstres égoïsme: nous devons prendre conscience que cette phase « tout est à moi » est normale et aussi importante dans le croissance des petitscar c’est ainsi qu’ils renforcent un sentiment de soi et d’autodétermination.

Selon Sara Bruzzone, psychologue et psychothérapeute interrogée par le site Notre filsl’exemple des adultes devient important : « Être vu comme altruiste et généreux, encourager l’empathie et le partage poussera les plus petits à se comporter de la même manière ».

Donner de brèves explications compte aussi : « Par exemple, si notre enfant souffre parce qu’il a invité chez lui un ami qui veut jouer avec ses jouets, on peut le prendre à part et lui dire que les jouets sont à lui, mais que pour cet après-midi-là, il peut partager eux ».

Partage de pratique

Il est possible d’enseigner aux enfants partage même à travers des exercices simples, qui devraient être proposés sous forme de jeu. C’est une technique souvent mise en pratique par les enseignants de maternelle, lorsque les enfants sont obligés de partager des jeux avec leurs camarades de classe. «Vous pouvez leur donner ce qui les intéresse à ce moment-là – poursuit Bruzzone – et dire qu’ils peuvent l’utiliser jusqu’à ce que l’aiguille de l’horloge atteigne un certain point. Ensuite, ils devront donner cet objet à un autre enfant.

Pour développer la capacité de partage de l’enfant, il est également utile d’encourager les situations de socialisation dès le plus jeune âge. « Éviter qu’il soit toujours entouré d’adultes prêts à satisfaire chacune de ses demandes développera en lui la capacité de comprendre qu’il n’y a pas que ses besoins, mais aussi ceux des autres et que nous avons besoin de nous rencontrer pour une coexistence pacifique ».

Si l’égocentrisme continue

Cette phase égocentrique de l’enfant est nécessaire, comme mentionné, mais ne doit pas durer au-delà de la 6-7 ans. Si au début, dans la petite enfance il est impossible d’enseigner le partage, lentement, avec la croissance et avec la fréquentation progressive des contextes de socialisation comme l’école ou le sport, le petit commence à comprendre l’autre de lui-même et que cet autre il a des différences pensées que les siennes.

«Si après l’âge de 6-7 ans l’enfant continue à penser que tout est à lui – prévient le psychologue Bruzzone – en repoussant ses pairs, alors cela signifie qu’il y a un problème. Il faut essayer de comprendre pourquoi il fait ça et se demander quel genre de malaise il montre avec ces attitudes ».

Même dans ces situations, nous devons éviter de blâmer l’enfant, de donner les sanctions trop dur : « Avant tout, il faut essayer de comprendre pourquoi l’enfant fait ça, surtout s’il ne le faisait pas avant. La bonne attitude est donc d’observer son comportement, d’en parler avec les enseignants puis d’aborder la discussion avec l’enfant ».

[kk-star-ratings align="center" reference="auto" valign="bottom"]

Laisser un commentaire