Daria Kasatkina, la joueuse de tennis russe sort et défie Poutine

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Tout récemment, un projet de loi est venu en Russie pour interdire la soi-disant « propagande gay » en public. Mais la championne ne s’intègre pas et s’affiche sur Instagram avec sa compagne Natalia Zabijako, patineuse de profession

Daria Kasatkina, la joueuse de tennis russe sort et défie Poutine

Daria Kasatkina et sa partenaire Natalia Zabijako – Crédits photo Instagram

Daria Kasatkina, la joueuse de tennis russe sort et défie Poutine

« Vivre en paix avec soi-même est la seule chose qui compte. Au diable les autres. » Au diable la nouvelle politique de Moscou contre l’homosexualité, en particulier, et la Douma, le parlement. Ce sont les mots de Daria Kasatkina, numéro un du tennis dans le pays dirigé par Poutine (et parmi les douze joueurs les plus forts du moment), qui a décidé de sortir et de se montrer pour la première fois avec sa petite amie, l’Estonienne la patineuse artistique Natalia Zabijako. Accompagné de sa « cutie pie », « sa pâtisserie », comme il l’appelle sur la photo de couple postée hier sur Instagram.

Après avoir atteint la demi-finale de Roland-Garros il y a quelques mois, où elle a acquis encore plus de popularité qu’auparavant au niveau mondial, Daria décide aujourd’hui de profiter des projecteurs pour lancer un message de dénonciation. Plainte contre la législation moscovite sur la question des droits LGBT mais aussi contre la guerre en Ukraine voulue par Poutine. En effet, lorsque la youtubeuse Vitja Kravchenko, à l’occasion d’une émission web diffusée à ces heures-là, lui a demandé s’il avait une petite amie, le champion a répondu « oui » et a ainsi annoncé publiquement son homosexualité au monde. Puis, une fois sortie du studio d’enregistrement, elle a publié la première photo de son profil avec son compagnon.

Un coming out d’une énorme valeur symbolique. En fait, tout récemment, un projet de loi est venu en Russie pour interdire la soi-disant « propagande gay » en public. Et plus seulement devant des mineurs, comme l’exigeait la loi de 2013. Aujourd’hui, toute information concernant des « relations sexuelles non traditionnelles », considérée comme de la propagande dans un pays où l’homosexualité est interdite en public, était considérée comme un crime jusqu’en 1993 et ​​comme un délit mental. maladie jusqu’en 1999. Mais « vivre caché n’a aucun sens, vous continuerez à y penser jusqu’à ce que vous choisissiez de faire votre coming-out. Bien sûr, c’est à chacun de décider comment le faire et ce qu’il faut dire », a décidé Daria, recevoir les applaudissements du monde.


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