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Ils revendiquent le droit au travail, à l’éducation et à la participation au gouvernement. Hier Zabiullah Mujahid, porte-parole des intégristes, a annoncé qu’il n’y aura pas de femmes aux postes de direction du nouvel exécutif, dont la nomination est attendue à cette heure.
Les femmes qui sont descendues dans la rue en Afghanistan pour réclamer le droit au travail, à l’éducation et à la participation au gouvernement sont voilées, mais elles ne portent pas la burqa. En ces heures, désignées comme celles où l’annonce d’un nouvel exécutif arrivera après la prise de contrôle du pays par les talibans, des groupes de femmes se rassemblent dans de rares manifestations afin de ne pas perdre les droits acquis à ce jour. Hier à Herat, aujourd’hui à Kaboul.
Aujourd’hui, des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le palais présidentiel de la capitale afghane pour demander aux nouveaux dirigeants talibans de garantir les droits des femmes acquis sous le patronage occidental : plein droit à l’éducation et aux libertés générales, y compris la liberté de parole, en plus de l’inclusion dans le prochain gouvernement . « Un gouvernement héroïque avec la présence de femmes », lit-on dans les tracts affichés devant les grilles, qui contiennent un texte qui évite un retour dramatique dans le passé.
Hier, une manifestation similaire a éclaté à Herat, une ville de l’ouest de l’Afghanistan. « Nous voulons qu’ils tiennent des consultations avec nous. Nous ne voyons pas de femmes dans leurs réunions », a déclaré Basira Taheri, l’une des organisatrices et porte-parole de la manifestation des intégristes. « Aucun gouvernement ne peut survivre sans le soutien des femmes », disaient les pancartes. Et encore : « L’éducation, le travail, la sécurité sont nos droits inaliénables ».
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Les talibans : « Des femmes ? Des infirmières très bonnes et valables, mais jamais ministre »
Les talibans ont annoncé ces derniers jours qu’il n’y aurait pas de femmes aux postes les plus élevés de l’exécutif. « Je vois les femmes protagonistes de la société afghane – a déclaré le porte-parole des talibans, Zabiullah Mujahid, dans une interview accordée à Repubblica – Nous avons beaucoup de femmes qui travaillent dans les hôpitaux, ce sont de très bonnes et valables infirmières ». Interrogée directement sur la possibilité qu’une femme devienne ministre, la réponse a plutôt été négative. « Pas en tant que ministre – a précisé le chef des extrémistes – mais en suivant les commandements du Coran et en vertu de la loi de la charia, les femmes pourraient, par exemple, travailler dans les ministères, dans la police ou, par exemple, dans la justice en tant qu’assistantes « .
Pendant ce temps, des sources talibanes ont indiqué que l’annonce du nouveau gouvernement pourrait intervenir aujourd’hui après les prières de l’après-midi.
Un groupe de femmes afghanes a organisé une manifestation aujourd’hui à #Kaboul pour revendiquer leur droit au travail et à l’éducation.
Les talibans ont interdit à de nombreuses femmes de travailler en dehors de chez elles et aux filles d’aller à l’école et à l’université.
Hier, une manifestation similaire a éclaté dans la ville occidentale de Herat. pic.twitter.com/ouYxrCCdtv
– Frud Bezhan فرود بيژن (@FrudBezhan) 3 septembre 2021
Les talibans font face à un vaste défi, c’est le défi de la prise de conscience et de la conscience.
Depuis deux décennies, les femmes se sont dotées d’armes de prise de conscience et d’exigence de leurs droits.
La question est de savoir si les talibans utiliseront la force pour faire face à ce défi pic.twitter.com/ehxMm2qpkj– Mujtaba Haris (@mujtaba_haris) 2 septembre 2021