Le ministère de l’Intérieur exhorté à réunir la famille érythréenne séparée lors de l’embarquement | Immigration et asile

Le ministère de l’Intérieur est sous pression pour réunir une famille de demandeurs d’asile érythréens après que des passeurs aient forcé trois enfants, dont le plus jeune n’avait que cinq ans, à traverser la Manche sur un petit bateau avant que leur mère puisse monter à bord avec eux.

La femme, âgée de 31 ans, qui séjournait dans le nord de la France dans l’espoir de rejoindre le Royaume-Uni, a payé des passeurs pour obtenir des places sur un canot pneumatique pour elle et ses trois enfants, un garçon de 14 ans et deux filles de neuf et cinq ans, afin de traverser la Manche le 16 décembre. Elle a déclaré qu’elle pensait que le Royaume-Uni était l’endroit où elle trouverait la sécurité et le respect des droits de l’homme de sa famille.

« Nous sommes allés à la plage le 16 décembre et nous nous préparions à monter sur le canot pneumatique », a-t-elle dit. « J’ai d’abord mis mon fils aîné sur le bateau, puis mon deuxième enfant et enfin le plus petit. J’étais sur le point de monter sur le bateau avec eux quand la police est arrivée et a essayé d’empêcher le bateau de quitter le rivage.

« Le passeur avait peur que la police empêche le bateau de partir, alors il l’a poussé vers la mer avant que je puisse monter sur le bateau. J’ai essayé d’entrer dans l’eau pour rejoindre mes enfants sur le bateau mais je suis tombée dans l’eau et je n’ai pas pu monter sur le bateau. Ils ont appelé une ambulance pour moi et j’ai été emmenée à l’hôpital ».

La femme est sortie de l’hôpital dans un état de détresse extrême et a déclaré qu’elle n’avait pas pu manger ou dormir depuis qu’elle avait été séparée de force de ses enfants.

Ses enfants ont été pris en charge par les services sociaux mais elle n’a pas pu les appeler librement ni savoir où ils se trouvent. Les autorités françaises lui ont dit que c’était pour des « raisons de sécurité ».

Elle dit que les autorités françaises lui ont dit qu’elle devait demander l’asile en France et faire prendre ses empreintes digitales si elle voulait revoir ses enfants. Elle n’est pas sûre de l’organisation à laquelle appartiennent ces fonctionnaires.

Son plus jeune enfant a eu six ans le 26 décembre et c’est la première fois qu’elle a été autorisée à parler au téléphone avec ses enfants.

Image pixellisée de la famille
La famille a été séparée après l’arrivée de la police alors que les passeurs étaient sur le point de quitter la France. Photographie : Fourni par

Elle a déclaré : « Je me sens si mal d’être séparée de mes enfants. J’ai l’impression d’avoir quitté mon corps. J’ai élevé tous mes enfants toute seule pendant toute leur vie et maintenant je ne peux rien faire pour être avec eux.

« Pour la première fois hier, j’ai pris du thé avec du lait. Je suis dans un centre d’hébergement pour demandeurs d’asile dans le nord de la France. Personne ne me donne d’informations sur mes enfants. »

Amélie Gatoux, chef de projet pour ECPAT France à Calais, qui soutient la mère, a lancé un appel aux autorités britanniques pour qu’elles amènent la mère en toute sécurité au Royaume-Uni afin qu’elle puisse retrouver ses enfants.

« Il est dans le meilleur intérêt de la mère et de ses enfants que le gouvernement britannique mette en place une solution pour que la mère puisse être réunie avec ses enfants au Royaume-Uni après qu’ils aient tous subi tant de traumatismes. »

Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré : « Nous ne faisons pas systématiquement de commentaires sur les cas individuels. Le bien-être des victimes de ces odieux passeurs de clandestins est notre priorité absolue. C’est pourquoi nous continuons à travailler en étroite collaboration avec la France et d’autres partenaires pour mettre un terme à ce commerce diabolique et sauver des vies.

« Les passeurs de migrants déchirent des familles pour le profit, sans aucun égard pour les vies qu’ils mettent en danger. Leur manque d’humanité est méprisable. »

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