Une manifestation historique à Albi contre la réforme des retraites

Cette cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les leaders de l’intersyndicale ont fait le choix de défiler à Albi, préfecture du Tarn, en région Occitanie, le jeudi 16 février 2023. Cette ville de 50 000 habitants accueille ce jour-là le gratin des forces syndicales : de Philippe Martinez à Laurent Berger , en passant par Frédéric Souillot et les leaders des sept autres organisations syndicales qui luttent contre la réforme des retraites du gouvernement Macron. Selon les syndicats, environ 20 000 personnes avaient manifesté dans la préfecture du Tarn lors de la manifestation du samedi 11 février; elles étaient 6000 selon la police. Un record pour cette ville de la France rurale . Ils en attendent 10 000 de plus pour cette nouvelle journée de mobilisation.

Pourquoi les forces syndicales ont porté leur choix sur cette ville ?

La raison est doublement symbolique. D’abord, parce qu’Albi se situe dans la région d’une des figures historiques de la gauche française : Jean Jaurès. L’enfant du pays, qui a vu le jour à Castres a été député du Tarn et son combat pour les mineurs de la carrière de Carmaux reste très vivace dans la mémoire des Tarnais. En prenant Albi comme point central de la manifestation, les syndicats souhaitent rendre hommage au grand homme de gauche qui a toujours défendu les faibles et les opprimés. De plus, cette ville semble être un acteur incontournable dans la mobilisation contre la réforme des retraites macronienne. Albi étant une petite ville, on s’attendrait logiquement à voir une forte baisse dans les chiffres de participation dans la mobilisation et pourtant il n’en est rien. Le nombre de manifestants ne cesse en effet de croître, et les forces syndicales ont donc estimé que l’envoi des leaders syndicaux à Albi servirait aussi à alerter le gouvernement.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, ne cache pas sa volonté de maintenir la mobilisation.

Quels sont les impacts de la manifestation sur Albi ?

La grande manifestation de demain va engendrer de nombreuse perturbation dans l’Albigeois. Il devrait y avoir beaucoup de monde pour le défilé contre la réforme des retraites, qui se déroule jeudi 16 février après-midi à Albi. Les responsables des huit principaux syndicats ont appelé à la grève ce jour-là.

  • Le service sera partiel à Adèle, sur quatre sections, deux seront ouvertes avec une fermeture avancée à 17h, au lieu de 18h30.
  • Du côté de Mosaïque, l’ouverture se fera aux horaires habituels mais avec une fermeture avancée à 18h, au lieu de 18h30.
  • Les services périscolaires sont concernés par le mouvement de grève, certaines écoles seront fermées, d’autres proposeront un service réduit, pour certaines le fonctionnement normal.
  • À Curveillière, l’accueil périscolaire du matin sera réservé aux classes ouvertes, tout comme la restauration scolaire. Il n’y aura pas d’accueil périscolaire le soir.
  • À Fieu, la restauration scolaire ne sera pas assurée ; les parents doivent prendre des dispositions pour nourrir leurs enfants.
  • À Mazicou, le service minimum d’accueil sera organisé.
  • Les écoles Aubrac, Lapérouse Carpentier, Nougaro, Rayssac, Rousseau et Viscose ne sont pas concernées par le mouvement de grève.

Selon les leaders syndicaux, ces manifestations dans les villes moyennes font preuve d’une forte colère et donner de l’espoir aux opposants à la réforme des retraites. Pour François Hommeril, le patron de la CFE CGC, « cette colère n’a échappé à personne, ni aux politiques ni aux syndicats ».

Quelle est la suite du conflit ?

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a expliqué que « le gouvernement doit entendre ce qui est en train de se passer » peu avant le départ de la manifestation à Albi. Selon le leader syndical, les villes de taille moyenne qui ne manifestaient plus depuis longtemps se réveillent et « la symbolique est forte ». Mais malgré cela, les premiers signes indiquent que cette cinquième journée de mobilisation marquera une baisse significative par rapport à celles des semaines précédentes. On espère toutefois que la venue des leaders syndicaux à Albi changera la donne et provoquera une reprise de la contestation populaire contre la réforme des retraites.

4.9/5 - (18 votes)

Laisser un commentaire