Fini le gaspillage alimentaire, en Espagne il est obligatoire d’offrir le ‘doggy bag’ aux clients

Ramener à la maison les restes d’un repas au restaurant est une habitude assez courante dans les pays anglo-saxons, et qui se répand maintenant aussi en Italie et en Europe. Désormais, en Espagne, il sera même obligatoire pour les restaurants d’offrir aux clients le soi-disant « doggy bag ». Le gouvernement dirigé par le socialiste Pedro Sánchez a décidé d’introduire cette obligation à partir de début 2023 pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Cependant, afin de ne pas contribuer à la création de déchets, les locaux doivent disposer de contenants pouvant être réutilisés, recyclés ou facilement compostables.

La loi sur la prévention du gaspillage alimentaire couvrira l’ensemble de la chaîne alimentaire. Selon le plan de l’exécutif, les entreprises à différents niveaux devront préparer des plans pour éviter de jeter de la nourriture, en partant du principe que la priorité absolue sera toujours la consommation humaine par le don ou la redistribution de nourriture. Pour faire don des excédents alimentaires, les agents de la chaîne d’approvisionnement devront signer des accords de collaboration avec des entreprises, des entités d’initiative sociale et d’autres organisations à but non lucratif ou des banques alimentaires. Ces accords doivent expressément fixer, entre autres, les conditions de collecte, de transport et de stockage des produits. Les entités d’initiative sociale qui recevront les dons devront garantir la traçabilité des produits donnés grâce à un système d’enregistrement des entrées et sorties des aliments reçus et livrés.

Lors de la présentation de la réforme, le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, a souligné que 40 % des déchets du pays se produisent dans les magasins et les maisons et 20 % dans la chaîne alimentaire. Le ministre a assuré que l’intention était de « soulever l’opinion publique », mais il y aura des sanctions pour les entreprises qui ne se conforment pas à la nouvelle loi : des amendes pouvant aller jusqu’à 2 000 euros si les produits invendus ne sont pas donnés, jusqu’à 60 000 si le les entreprises de la chaîne d’approvisionnement ne mettent pas en place de plan de prévention et jusqu’à un demi-million d’euros si une organisation commet deux infractions graves sur une période de deux ans.

Également à partir du 1er janvier, une taxe sur les emballages non réutilisables sera imposée et certains supermarchés à travers le pays encouragent déjà les clients à apporter des contenants en plastique lors de leurs achats. Carrefour, par exemple, permet aux gens d’acheter du poisson, de la viande, de la charcuterie et des fruits et légumes aux comptoirs en utilisant leurs propres contenants, offrant un cashback de 0,15 euro sur la carte de fidélité pour chaque colis, jusqu’à un maximum de 0,45 euro par visite.

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