double examen pour le gouvernement Meloni

L’Italie fait à nouveau l’objet d’une observation particulière sur les finances publiques. La Commission européenne a en effet placé l’économie italienne parmi celles où ont été enregistrés des « déséquilibres excessifs » qui nécessitent une « analyse approfondie » par les responsables bruxellois. Ce qui inquiète le Palazzo Berlaymont, c’est surtout la dette publique qui « reste élevée » à un pourcentage de 150,3% par rapport au PIB. Le poids du « boule et de la chaîne » de l’économie italienne « devrait rester bien au-dessus du niveau de 2019 », note la Commission.

Les faiblesses de l’Italie sont ressorties du dernier « rapport sur le mécanisme d’alerte », premier pas de l’exécutif européen vers des procédures pour les déséquilibres macroéconomiques. Outre l’intégralité de la dette, Bruxelles s’alarme également du déficit qui « reste élevé, même s’il a diminué à 7,2% en 2021 et devrait continuer à diminuer ». En tout état de cause, « les risques pesant sur la viabilité budgétaire sont élevés à moyen terme ».

Ces dernières années également, la Commission avait procédé à un examen des comptes italiens, constatant la présence de « déséquilibres macroéconomiques excessifs ». « Cette année, la Commission estime qu’il convient d’examiner la persistance des déséquilibres excessifs ou leur correction dans le cadre d’un bilan approfondi pour l’Italie », lit-on dans le document. Bruxelles a identifié neuf autres pays sur lesquels elle va mener des analyses approfondies. Ce sont : l’Allemagne, la France, la Grèce, Chypre, les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, l’Espagne et la Suède. Mais contrairement à ce dernier, il y aura un double examen pour l’Italie.

Le premier geste du gouvernement Meloni : « On n’a pas pensé au consensus, on a fait des choix utiles »

Le gouvernement de Giorgia Meloni, qui a récemment pris ses fonctions au Palazzo Chigi, n’a pas encore envoyé sa loi de finances pour 2023 à Bruxelles, en discussion au Conseil des ministres qui s’est achevé hier soir. Le texte est terminé mais la Commission européenne aura besoin de temps technique pour l’analyser et l’évaluer. « J’imagine qu’il sera envoyé entre mercredi et jeudi. Nous l’examinerons dans les jours suivants pour arriver en décembre à formuler notre avis sur l’Italie », a garanti le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni.

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