La mascotte de la France pour les Jeux Olympiques de 2024 a été comparée à un « clitoris en baskets » géant, selon le journal français « Le Monde ». Libération le saluant comme une rupture révolutionnaire avec le symbole phallique traditionnel de la Tour Eiffel.
Lorsque les deux mascottes rouges triangulaires, les Phryges, ont été dévoilées la semaine dernière pour les Jeux olympiques et paralympiques, elles ont été présentées comme ayant la forme des bonnets phrygiens, ces chapeaux souples et coniques associés à la Révolution française.
Le comité d’organisation de Paris a déclaré que c’était l’occasion d' »incarner l’esprit français en offrant quelque chose de nouveau », en rupture avec la figure animale traditionnelle souvent choisie pour les Jeux olympiques.
Mais les petits personnages rouges ont rapidement été comparés à des clitoris avec des visages souriants. Ils présentent une ressemblance notable avec les clitoris rouge géant gonflable installé en face de la Tour Eiffel à l’occasion de la Journée internationale de la femme de l’année dernière par un groupe féministe qui fait campagne pour une meilleure éducation et une recherche scientifique sur cet organe dont la seule fonction est l’orgasme féminin.
Dans un article d’opinion paru dans Libération, le journaliste Quentin Girard a célébré le fait que la pointe du chapeau des mascottes était en fait considérée comme un gland de clitoris.
Selon lui, « d’un point de vue anatomique », avoir un clitoris comme mascotte olympique française est « une très bonne nouvelle » et signifie qu’après des années de tabou et de manque d’éducation, le pays a collectivement « enfin compris à quoi il ressemble ».
Et, a-t-il ajouté, « d’un point de vue politique, ce n’est pas une mauvaise chose que Paris abandonne son éternelle Tour Eiffel phallique » au profit d’un clitoris, nouvelle représentation de la capitale française, « révolutionnaire et féministe ».
Mais dans l’inévitable débat sur les médias sociaux autour des mascottes en forme de clitoris, un enseignant du secondaire a déclaré que leur design triangulaire simpliste pourrait renforcer la notion vague de la société sur la partie de l’anatomie féminine dont on ne parle pas assez, suggérant que les professeurs de biologie soient amenés à les redessiner.