Elon Musk a aussi une solution pour Taïwan

Elon Musk continue de vouloir jouer les souliers de l’homme d’État. Après avoir lancé un sondage critiqué sur Twitter pour mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine, le fondateur de Tesla et SpaceX a suggéré une solution pour régler les tensions entre la Chine et Taïwan. Le milliardaire américain a avancé l’idée que les tensions entre Pékin et Taipei pourraient être résolues en cédant le contrôle de l’île à la République populaire de Chine, en en faisant une zone administrative spéciale, similaire à Hong Kong.

Musk a présenté sa proposition dans une interview au Financial Times : « Ma recommandation serait de concevoir une zone administrative spéciale pour Taïwan qui soit raisonnablement acceptable, peut-être que cela ne rendra pas tout le monde heureux », a déclaré l’entrepreneur, « et c’est possible, « Je crois qu’il est probable qu’ils réussiront effectivement à obtenir une solution plus clémente que celle de Hong Kong ».

Le spectre du modèle hongkongais sur Taïwan

L’homme le plus riche du monde a souligné que, dans les conditions actuelles, un conflit pour Taïwan serait inévitable et que cela aurait un impact sévère non seulement sur Tesla mais aussi sur Apple et l’ensemble de l’économie mondiale qui, selon Musk, subirait une recul égal, voire 30 %. L’entrepreneur a ensuite expliqué que Pékin lui avait demandé de s’assurer qu’il ne proposait pas le service de connexion internet par satellite Starlink aux utilisateurs chinois, après l’avoir déployé en Ukraine pour garantir la connexion aux autorités de Kiev.

Le fondateur de Tesla, qui fonde une partie de la production mondiale de ses voitures électriques sur la méga usine de Shanghai, courtise Pékin à travers une idée promue par la Chine à plusieurs reprises.

Le grand Elon Musk, je ne savais pas qu’il était aussi un homme d’État

En fait, la Chine a proposé et continue de proposer à Taïwan le modèle « un pays, deux systèmes » similaire à celui appliqué à Hong Kong. Modèle qui ne plait pas à Taipei. L’île démocrate a observé avec crainte et inquiétude la répression chinoise du système politique et social de l’ancienne colonie britannique, qui a culminé avec l’introduction de la loi sur la sécurité nationale imposée en 2020.

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Malgré les propos en faveur de la Chine, Pékin n’a pas salué l’ingérence du milliardaire américain. Interrogée sur les affirmations de Musk, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a réitéré que la question taïwanaise est une « affaire intérieure », ajoutant que Pékin continuera à adhérer au principe de la réunification pacifique et « vaincra résolument » le séparatisme taïwanais.

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