La première condamnation à mort pour les manifestations en Iran arrive

En Iran, les protestations qui ont éclaté après la mort de Mahsa Amini se poursuivent. Et le poing dur des autorités de la République islamique ne s’arrête pas. Un tribunal de Téhéran a condamné à mort, pour la première fois, une personne accusée d’avoir participé aux « émeutes » qui ont éclaté après la mort de la jeune Kurde de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police morale de Téhéran, qui l’ont accusée d’avoir enfreint le strict code vestimentaire en vigueur, notamment en imposant le port du voile aux femmes.

Selon le verdict, la personne a été condamnée à mort pour « avoir incendié un bâtiment gouvernemental, troublé l’ordre public, attroupement et complot en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale ».

La justice iranienne a inculpé environ 800 personnes pour leur implication dans les « récentes émeutes » dans la province méridionale d’Hormozgan et dans les provinces centrales d’Ispahan et de Markazi, selon Mizan, l’agence de l’autorité judiciaire et des agences locales. Selon l’autorité proche de la justice, 164 personnes seront jugées dans la province méridionale d’Hormozgan, 276 autres dans celle centrale de Markazi et, enfin, 316 dans la province d’Ispahan, tandis que 100 jeunes ont été libérés avec la promesse qu’ils ne prendront plus part aux troubles à l’avenir.

Depuis le début des manifestations, le 16 septembre dernier, les personnes mises en examen ont dépassé les 2 000, dont environ la moitié à Téhéran. Selon les organisations de défense des droits de l’homme qui surveillent la situation depuis l’étranger, 15 000 sont arrêtés, mais Téhéran nie le chiffre. Le directeur général de la justice de la province d’Hormozgan, cité par Mizan, a annoncé l’inculpation de 164 personnes « accusées après les récentes émeutes sécuritaires » dans la province.

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