L’UE sanctionne le ministre de l’Intérieur et le chef des forces de l’ordre iraniennes

L’Union européenne a ajouté 29 autres personnes et entités à la liste des personnes sanctionnées, dont le ministre de l’Intérieur et la télévision d’État Press TV, accusés d’avoir diffusé des « aveux forcés » de détenus après la répression des manifestations contre la mort de Mahsa Amini, la jeune femme arrêtée par la police pour avoir mal porté le voile.

« Aujourd’hui, nous imposons de nouvelles sanctions aux responsables de la répression des manifestants iraniens », a annoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell après que les 27 ministres des Affaires étrangères ont approuvé les mesures. Le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, chef des forces de l’ordre iraniennes (LEF), est accusé d’avoir commis de « graves violations des droits de l’homme » lors de la répression des manifestations. L’UE a également sanctionné les quatre membres de l’équipe qui a arrêté Masha Amini et le chef de la cyberpolice iranienne, Vahid Mohammad Naser Majid, pour « sa responsabilité dans l’arrestation arbitraire de personnes qui critiquent le régime iranien en ligne ».

Les sanctions de l’UE affectent également le général de brigade Kiyumars Heidari, commandant des forces terrestres de l’armée iranienne, et les chefs provinciaux du LEF et du Corps des gardiens de la révolution islamique (Irgc). « L’UE condamne fermement la répression inacceptable et violente des manifestants. Nous soutenons le peuple iranien et soutenons son droit de manifester pacifiquement et d’exprimer librement ses opinions », a déclaré Borrell. Au total, la liste des sanctions de l’UE contre l’Iran comprend désormais 126 personnes et 11 entités au total.

Avec cette dernière intervention de sanction, l’UE exhorte à nouveau l’Iran à « cesser immédiatement la répression violente contre les manifestants pacifiques, à libérer les détenus et à garantir la libre circulation de l’information, y compris l’accès à Internet ». Par ailleurs, l’UE exhorte Téhéran à « clarifier le nombre de morts et d’arrestations ». Même le meurtre de Mahsa Amini « doit faire l’objet d’une enquête indépendante et transparente et tous les responsables de sa mort doivent être tenus pour responsables ».

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