« L’Ukraine dans l’OTAN ? Les portes s’ouvrent mais les pays décident »

Demander l’adhésion à l’OTAN est un droit des États, mais les pays membres de l’alliance décident de la demande. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, n’a pas fermé du tout l’entrée de l’Ukraine dans l’Alliance atlantique après l’arrivée de la demande d’adhésion de Kiev. En effet, Stoltenberg a rappelé que « les portes de l’OTAN restent ouvertes comme nous l’avons montré ces dernières années » avec l’entrée de divers pays de l’ex-bloc soviétique. Cependant, les règles sont claires : « Le choix de l’entrée doit être fait par chacun et trente alliés ».

La référence aux règles n’est pas fortuite. S’exprimant lors d’une conférence de presse convoquée pour réagir à l’annonce de Vladimir Poutine sur l’annexion russe de certaines parties de l’Ukraine, Stoltenberg n’a cependant pas mentionné le précédent de 2008, lorsque Kiev a demandé pour la première fois à rejoindre l’alliance et que la question n’a pas été acceptée. A cette occasion, ce sont surtout l’Allemagne d’Angela Merkel et la France de Nicolas Sarkozy, craignant les conséquences négatives dans les relations avec la Russie, qui auraient une telle décision.

Le secrétaire général de l’OTAN a néanmoins précisé que « toute démocratie en Europe a le droit de demander à faire partie de l’OTAN et les alliés de l’OTAN respectent ce droit ». Des propos qui laissent une certaine place à l’espoir à Kiev. Stoltenberg a ensuite précisé que « l’OTAN n’est pas partie au conflit » même si elle « soutient l’Ukraine dans ses efforts pour se défendre » de la Russie.

Zelensky : l’Ukraine a déposé une demande d’annexion à l’OTAN

L’annonce d’aujourd’hui par le Kremlin, Stoltenberg a commencé devant les caméras, « est la plus grande tentative d’annexion du territoire européen par la force depuis la Seconde Guerre mondiale ». Celle revendiquée par la Russie « est une zone à peu près de la taille du Portugal » mais « ces terres sont en Ukraine ». Ce que l’Europe vit « c’est la plus grave escalade de ce conflit depuis le 24 février », a prévenu Stoltenberg, « car nous sommes en présence d’une combinaison de mobilisation en Russie avec une rhétorique nucléaire sans scrupules et la tentative illégale d’annexer illégalement aujourd’hui une partie de l’Ukraine ”. Malgré la gravité de la situation « si nous ne soutenons pas les Ukrainiens, le prix à payer sera probablement beaucoup plus élevé », a conclu le chef de l’Otan, invitant les pays de l’alliance à continuer d’aider Kiev.

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