Des lycéens manifestent également en Iran

Les manifestations se poursuivent en Iran, où des milliers de femmes et d’hommes sont descendus dans la rue pour demander justice pour la mort de Mahsa Amini, la femme kurde de 22 ans décédée après avoir été arrêtée pour ne pas avoir porté correctement le hijab.

Les universités iraniennes continuent d’être le théâtre de protestations contre le hijab obligatoire et, en général, contre le système de la république islamique. Selon des informations de la BBC dans l’édition farsi, des étudiants de Téhéran, Urmia, Semnan, Tabriz, Babol, Ferdowsi, Mashhad, Yazd et de l’Université des sciences médicales d’Al-Zahra ont également continué à protester contre la répression des manifestants réclamant la libération. de leurs camarades arrêtés. Mais ils demandent aussi justice pour les centaines de morts. Selon une estimation de l’ONG Iran Human Rights, basée à Oslo en Norvège, le nombre de victimes de la violente répression des manifestations déclenchées par la mort de la jeune Mahsa Amini s’élève à au moins 154 personnes.

Des lycéens manifestent également en Iran. Enlevant leurs voiles, les filles crient des slogans contre le régime et pointent du doigt les images d’Ali Khamenei, le guide suprême du régime de l’ayatollah.

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Dans une séquence vérifiée par la BBC, plusieurs étudiants en uniforme scolaire et routards à Karaj sont vus agitant leurs hijabs en l’air et scandant des slogans contre les autorités religieuses. Les adolescents ont alors forcé un responsable local à quitter leur école, qui est située à l’ouest de Téhéran, en criant  »ayez honte ! ».

Les manifestations sont l’expédient que cherchait l’Iran pour lancer une rhétorique anti-américaine et frapper les Kurdes. Après avoir accusé les États-Unis et Israël d’être à l’origine des manifestations, les Gardiens de la révolution iraniens ont lancé une nouvelle attaque contre les bases de « groupes terroristes » présumés situées dans la région du Kurdistan irakien. Les Pasdaran, selon des informations de l’agence de presse Tasnim, ont ciblé les régions de Sidekan, Barbazin et Mount Halgurd. L’attaque a été menée avec des drones Mohajer-6 et plusieurs lance-roquettes comme elle l’a fait les 24, 26 et 28 septembre, puis à nouveau il y a deux jours.

Comme le souligne Tasnim, les attaques contre les principales bases des « groupes terroristes » kurdes sont liées au fait que ces derniers « ont intensifié leurs activités pour fomenter des rébellions dans les villes frontalières kurdes et profiter des protestations ».

L’UE et les États-Unis réfléchissent déjà à des sanctions sévères à imposer à l’Iran en réponse à la répression violente des manifestations et en soutien aux femmes et aux hommes iraniens. Les mesures de sanction pourraient être appliquées dès cette semaine.

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