Marche catholique contre « la pandémie d’avortement » à Varsovie

Droits de la femme

/ Pologne

Dans le pays, l’interruption de grossesse n’est possible qu’en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la vie de la femme. Les organisateurs : « Nous voulons remédier aux péchés contre la vie »


Des milliers de personnes sont descendues dans la rue hier à Varsovie pour manifester contre la « pandémie d’avortement ». La procession dans la capitale de la Pologne avait été organisée par des groupes tels que la Croisade du Rosaire pour la Patrie, les guerriers de Marie, les soldats du Christ et la Garde nationale. La procession commençait après la messe et portait en tête une croix de plusieurs mètres ainsi que les reliques de saint André Bobola, un missionnaire polonais tué lors de la révolte des Khmelnytski au XVIIe siècle qui conduisit à la création d’un hetmanat cosaque dans l’actuelle Ukraine.

« La Procession du Rosaire est un événement sans précédent, qui vise avant tout à expier les péchés contre la vie », a déclaré le principal organisateur, Paweł Ozdoba. « Aujourd’hui, en Pologne et dans le monde, l’avortement est prôné et appelé ‘procédure standard' », alors que « dans cette situation, nous, catholiques, voulons prier pour la fin de cette ‘pandémie d’avortement' », a ajouté le président de la Centre pour la vie et la famille, selon les rapports Notes de Pologne. Des processions mineures similaires ont eu lieu dans d’autres villes, notamment Cracovie, Gdansk et Olsztyn.

L’avortement est devenu une question très controversée en Pologne ces dernières années. Début 2021, la loi sur l’avortement du pays, déjà l’une des plus strictes d’Europe, a encore été renforcée avec l’introduction d’une interdiction quasi totale résultant d’une décision de la Cour constitutionnelle, un organe largement considéré comme sous l’influence du parti conservateur au pouvoir. . Désormais, elle ne peut être utilisée que si la grossesse résulte d’un acte illégal (viol ou inceste) ou si elle met en danger la santé de la femme. Cette décision a entraîné les plus grandes manifestations de l’histoire post-communiste de la Pologne, avec des centaines de milliers de personnes dans la rue. Les sondages montrent qu’une grande majorité de l’opinion publique nationale s’oppose à l’interdiction quasi totale actuelle.


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